Fitbit est désormais un acteur incontestable du marché de la santé connectée. Face aux mastodontes que sont Apple, Google et Samsung et qui ont eux aussi des vues sur ce marché, chaque nouvel accessoire est un défi. Fitbit est-il à la hauteur ? C’est ce que nous allons voir dans ce test du Fitbit Charge 2, le bracelet connecté de milieu de gamme du fabricant.

Présentation globale du Fitbit Charge 2

Le Fitbit Charge 2 est le successeur du Fitbit Charge HR. Il apporte un écran plus grand, les notifications smartphone (appel, sms…), une application de respiration guidée et quelques raffinements d’interface dont nous parlerons plus bas.

Le Charge 2 se situe en milieu de gamme de Fitbit, entre le Alta à 140 euros et le Blaze à 230 euros. Par rapport au premier, il apporte principalement le suivi de la fréquence cardiaque et le décompte des étages. Le Fitbit Blaze se différencie par son plus grand écran façon montre qui permet un contrôle de la musique par exemple.

Prise en main du Fitbit Charge 2

A l ‘ouverture de la boîte, on découvre le bracelet accompagné de son câble de chargement USB. Après avoir installé l’application Fitbit sur votre smartphone, le bracelet est rapidement mis à jour et vous pouvez commencer à mesurer vos efforts.

Le bracelet est léger et s’oublie assez vite. Qualitativement, la finition est correcte mais le matériau peu flatteur. Si le caoutchouc est d’assez bonne facture, on n’est tout de même pas au niveau de confort d’un fluoroélastomère d’une apple Watch en terme d’élasticité et de douceur. Le vrai (petit) bémol vient de l’attache faite d’un plastique assez cheap. Il est toutefois possible de trouver de nombreux bracelets de remplacement si le vôtre venait à casser.

La première surprise vient de l’encombrement du Fitbit Charge 2 une fois accroché au poignet. Les miens étant particulièrement fins, j’ai trouvé le bracelet plus imposant qu’il ne le laissait imaginer posé sur la table. Cela vient du fait que les rebords arrondis du bracelet n’épousent pas complètement mon (petit) poignet en raison de leurs rigidité. Le Fitbit Charge 2 est donc moins discret qu’on ne pourrait l’imaginer, surtout si vous avez des jointures fines.

Le chargeur consiste en une pince qui vient se fixer très facilement au bracelet. Nul besoin d’enlever le trackeur de son bracelet pour la recharge c’est un plus appréciable. Le plastique du chargeur est lui aussi assez cheap. Gageons qu’il résistera bien dans le temps si vous en prenez soin.

Vue de l'interface de l'application iPhone FitbitL’application Fitbit : une vraie réussite

Si le bracelet est d’une qualité somme toute assez banale, le vrai plus de Fitbit réside dans son application mobile qui est une pure merveille d’ergonomie et de design. Les couleurs sont chatoyantes et bien coordonnées, les boutons à la bonne taille. Les informations bien hiérarchisées ce qui permet de disposer d’un centre de contrôle complet et pratique même sur un écran de taille modeste d’un iPhone 5.

L’application permet de définir quels objectifs on souhaite suivre et donc de les afficher dès l’écran d’accueil : sommeil, nutrition,  hydratation, perte de poids etc. Bien sûr, les informations de base sont affichées en haut dès l’ouverture de l’appli : nombre de pas effectués, étages gravis, distance parcourue, calories dépensées et nombre de minutes actives.

Usage quotidien du Fitbit Charge 2

Au quotidien, le Fitbit Charge 2 rempli son rôle avec efficacité. Le décompte des pas est d’une impressionnante précision, je l’estime exact à 1 ou 2 % de marge d’erreur. Les étages sont parfaitement enregistrés (un étage correspond à une élévation à pied de 3 mètres). La distance estimée est cohérente.

L’écran du Fitbit Charge 2 est assez grand pour afficher les informations de façon claire, y compris l’heure qui s’affiche par une inclinaison du poignet. Hélas, sur ce point, c’est encore améliorable puisqu’à de nombreuses reprises l’écran reste désespérément noir ce qui oblige à refaire le mouvement en l’exagérant pour enfin y afficher quelque chose.

Le Fitbit Charge 2 permet également de recevoir des notifications lors d’un appel ou d’un SMS. Là encore, le système est assez souvent pris à défaut. Soit que la notification arrive tardivement soit qu’elle n’arrive pas du tout.

L’ergonomie du dispositif est agréable. Un petit bouton pression permet de passer sur différents écrans et un tapotage sur l’écran permet d’accéder aux sous-menus, c’est très facile à utiliser et bien réactif.

Un assistant pour une vie plus saine ?

Notons d’emblée que le Fitbit Charge 2 n’est pas étanche. C’est un des plus gros défauts techniques à mon avis, surtout pour un trackeur résolument orienté vers le sport. Si vous êtes un nageur, je doute que le Fitbit Charge 2 puisse convenir à vos besoins. A titre personnel, je nage peu donc cela n’est pas rédhibitoire, juste un peu pénible lorsque le moment de la douche arrive et qu’il faut enlever le bracelet avant de procéder aux ablutions.

Mais mon principal regret est la passivité du Fitbit Charge 2. Certes, il compte bien vos pas, votre activité, votre sommeil, votre fréquence cardiaque… mais l’application n’est pas capable d’en faire une synthèse pour proposer de vrais conseils de nature à vous aider à progresser, à perdre du poids ou à vous sentir mieux dans vos baskets. Bref, avec toutes ces infos, l’application Fitbit n’est hélas pas capable d’élaborer un plan de coaching et reste finalement assez passive.

Ce n’est du reste pas un défaut exclusif à Fitbit, même Apple pêche à ce niveau. Je pense néanmoins que cet axe d’amélioration est d’ores et déjà en gestation dans les laboratoires de Fitbit et des autres concurrents.

Des fonctions intéressantes mais pas encore abouties

Le Fitbit Charge 2 peut vous réveiller discrètement en vibrant délicatement l’heure venue. C’est efficace et ça ne réveillera pas votre conjoint. Dommage que ce réveil ne s’adapte pas à la mesure du sommeil effectuée par le Charge 2 pour vous réveiller au meilleur moment, lors d’une phase de sommeil léger.

Fitbit mesure aussi votre VFC (Variabilité de Fréquence Cardiaque) c’est à dire les variations des battements de votre cœur entre l’inspiration et l’expiration et « propose un schéma respiratoire personnalisé lors de chaque séance de respiration guidée ». Dommage cependant qu’il faille penser à activer soi-même ces séances – ce que je ne fais donc jamais. Il aurait été plus intéressant que le Charge 2 propose ce type d’exercice de relaxation lorsque le rythme s’emballe un peu au repos ou juste à intervalle réguliers lors de la journée.

Fitbit propose aussi un GPS connecté, c’est à dire que le Charge 2 se connecte à votre smartphone pour connaitre votre localisation et suivre sur une carte vos activités en plein air, type running. C’est un compromis qui penche en faveur d’une autonomie du Charge mais à l’usage courir avec son smartphone n’est pas pratique et il existe déjà de nombreuses applications qui suivront vos progrès de façon efficace.

Conclusion : faut-il acheter ou pas le Fitbit Charge 2 ?

Le Fitbit Charge 2 est un bon trackeur d’activité comme l’était déjà le Fitbit Charge HR. Il tente d’apporter quelques nouveautés (respiration guidée, notifications…) prometteuses mais pas encore assez abouties à mon goût. J’aurais aussi aimé un bracelet plus discret et de meilleure qualité et un vrai coaching quotidien efficace pour être convaincu à 100%. Néanmoins, Fitbit propose probablement un des meilleurs trackeur d’activité du marché à condition que vous ne soyez pas un nageur ni un coureur régulier à la recherche de performance.

Les plus

– application mobile très bien conçue
– autonomie de 5 jours
– précision du décompte des pas
– cardiofrequencemètre réactif
– réveil par vibration
– décompte des étages précis

Les moins

– non étanche
– bracelet peu qualitatif
– analyse du sommeil encore gadget
– dépendant du smartphone
– affichage de l’heure récalcitrant
– manque de variété du choix de cadrans
– système de recharge à éprouver dans le temps