La traditionnelle règle des trois repas quotidiens adoptée depuis longtemps, ne s’applique plus aussi bien aujourd’hui. Il y a plus de 40 ans que les spécialistes nous rappellent les avantages d’avoir une alimentation équilibrée, de planifier ses repas, et d’éviter de sauter le petit déjeuner. Ces saines mesures alimentaires ont aidé à réduire tout risque de diabète, d’obésité et de maladies cardiaques.

Cependant, certains préfèrent adopter de mauvaises habitudes, notamment celle de ne pas prendre de petit-déjeuner. Une manie qui n’est pas sans conséquence comme la démontré une nouvelle étude scientifique, publiée le 30 janvier par l’American Heart Association, dans sa revue Circulation.

Des chercheurs américains ont analysé nos habitudes alimentaires et ont voulu vérifier si sauter un repas, grignoter et ne respecter aucun horaire augmentait le risque cardiovasculaire… et oui c’est bien le cas.

Comment les chercheurs sont-ils arrivés à cette conclusion?

Cette étude a été réalisée aux Etats-Unis, dans la Columbia University de New York et a porté principalement sur l’heure des repas et leur fréquence. Nos habitudes alimentaires sont effectivement liées à des facteurs de risques et marqueurs biologiques tels que l’obésité, la résistance à l’insuline et l’hypertension artérielle.

Les spécialistes se sont intéressés fortement au petit déjeuner qui, de tous les repas, est celui qui a subi plus de changements de modes de vie. Après avoir étudié tous les travaux déjà menés sur le sujet, les chercheurs ont conclu que tous ceux qui prenaient tous les jours un petit déjeuner, étaient moins susceptibles d’avoir des taux de cholestérol et de tension artérielle élevés, que ceux qui s’en passaient.

Les 30% des adeptes du grignotage, n’ayant pas le temps de prendre le petit déjeuner courraient plus de risque de prendre du poids, de devenir obèse, d’avoir un diabète et un infarctus. Donc, l’heure des repas peut affecter la santé en raison de son impact sur l’horloge interne de l’organisme.

Les recommandations des spécialistes

Les chercheurs nous conseillent de manger consciemment et de planifier avec attention l’heure des repas et leurs contenus pour combattre l’alimentation émotionnelle qui nous pousse souvent à manger, même sans faim. En effet, nous ne mangeons pas toujours pour satisfaire la faim comme un besoin biologique. Mais plutôt, comme une sorte de refuge pour apaiser des émotions ou des sensations négatives.

Les conclusions de cette étude nous rappellent aussi l’importance de la chrononutrition. D’après ce régime, ce n’est pas tant la quantité d’aliments ingérés qui ferait prendre du poids, mais le moment de les manger dans la journée. Or, sauter le petit-déjeuner conduirait à remettre à plus tard la consommation des calories à des moments peu adaptés pour l’organisme, comme le soir par exemple.