La consommation d’aliments piquants a considérablement augmenté en Occident. Bonne nouvelle : des études récentes révèlent qu’une alimentation plus « épicée » peut nous aider à vivre plus longtemps. Pourquoi ? Car elle est capable de réduire considérablement le risque de diverses maladies et d’en soulager certains symptômes.

En quoi ont consisté ces études ?

Benjamin Littenberg et Mustafa Chopan, les deux auteurs de l’étude réalisée dans Larner College of Medicine de l’Université du Vermont aux Etats-Unis, se sont basés sur les données récoltées auprès de plus de 16 000 Américains. Pendant plus de dix-huit ans, ils ont analysé les progrès et les habitudes alimentaires des participants, notamment leur tendance à manger pimenté ou pas.

L’étude a conclu que la consommation régulière de piment rouge (Capsicum frutescens) a réduit en 13% le taux de mortalité. En effet, ceux qui ont mangé du piment rouge vivaient en moyenne plus longtemps (10 années de vie en plus) que ceux qui n’en mangeaient pas. L’étude a démontré également une réduction significative des maladies cardiovasculaires chez les consommateurs réguliers de piments rouges.

Dans une autre étude similaire portant sur plus de 500.000 profils, les chercheurs ont vérifié que le taux de mortalité des amateurs de chili était 12 % inférieur à celui des autres sondés. Et pourtant, le rapport indique que les consommateurs de piments étaient généralement plus susceptibles de fumer et de boire de l’alcool.

Quelle est le rôle de la capsaïcine dans notre espérance de vie ?

Selon les spécialistes, ce serait la capsaïcine, l’un des composés actifs du piment, qui en ferait un aliment si bénéfique à notre espérance de vie. La capsaïcine est présente en grande quantité dans le piment rouge et le piment de Cayenne. Toutes les sortes de poivre contiennent de la capsaïcine, mais sa teneur est variable entre les différents composants du genre Capsicum (le poivron, le piment jalapeno, le paprika, le chili, le piment zoiseau, le piment enragé, le piment caraïbes et le Tabasco).

D’après eux, La capsaïcine stimulerait les mécanismes cellulaires de notre organisme qui agissent contre l’obésité, et contribuerait à réduire les tumeurs ainsi que les risques de maladies cardiovasculaires. De plus, cette substance qui confère le goût piquant du piment, augmente la satiété et le métabolisme basal, deux atouts fondamentaux pour les personnes qui surveillent leur poids.

Mais elle possède d’autres avantages prouvés scientifiquement, tels que sa puissante action anti-inflammatoire et analgésique pour combattre l’arthrite et la fibromyalgie. Ses fortes propriétés antibactériennes et antivirales préviennent également les rhumes et les grippes.