Avez-vous entendu parler de ce nouvel aliment bourré d’énergie ? Non, ce n’est le café, ni des baies de goji ou du guarana, mais bien de la spiruline dont il est question (une microalgue bleu-vert).

Présenté comme une source de protéines, de vitamines B et de fer, ce super alimentaire un peu moins connu est censé tout faire, et ses bienfaits vont du boost du système immunitaire à la réduction du stress.

Les microalgues peuvent être consommées de différentes manières.Vous pouvez les prendre sous forme de pilules ou de poudre à mettre dans les smoothies ou les jus. Au fur et à mesure qu’elle gagne en popularité, on en retrouve également dans de plus en plus d’aliments au supermarché. Goutez donc aux spaghettis de spiruline !

 

Les bienfaits de la spiruline, une nouvelle manière de se mettre au vert ?

La spiruline est une cousine aquatique des algues et notamment des « varechs ». En fait, il ne s’agit pas du tout d’une plante, mais d’un membre du règne bactérien que l’on trouve naturellement dans l’eau salée et les plans d’eau doux.

C’est un pilier de l’alimentation pour de nombreuses variétés de poissons, ce qui en fait un élément clé de la chaîne alimentaire.

Malgré son buzz croissant dans le monde des compléments alimentaires, cette cyanobactérie n’a rien d’une découverte c’est en réalité l’un des plus anciens et des plus puissants super-aliments de notre planète.

Riche en protéines, en vitamines B, en bêta-carotène, en vitamine E ainsi qu’en fer, cuivre et sélénium, elle contient aussi de l’acide gamma-linolénique (GLA), un acide gras oméga-6 !

La plupart de ceux qui prennent de la spiruline sont végétaliens ou végétariens. La raison en est qu’il s’agit d’une source concentrée de protéines, de vitamines B (en particulier la vitamine B12) et de fer.

La B12 se trouve normalement exclusivement dans les protéines animales , c’est pourquoi les personnes qui ne mangent pas de viande pourraient être attirées par cette algue. D’autres formes de microalgues peuvent également être une bonne source d’acides gras oméga-3, un nutriment que l’on trouve couramment dans les poissons gras.

Certains croient que les bienfaits de la spiruline s’étendent au-delà de l’aspect nutritionnel. Les gens en consomment pour tout, de la perte de poids au syndrome prémenstruel ! Il y a même eu des recherches prometteuses qui indiquent que la spiruline peut aider en cas d’allergies. Mais ces dernières années, l’intérêt croissant pour la spiruline concerne la stimulation d’énergie.

Cela peut être attribué aux vitamines B que la microalgue contient. Les vitamines B sont un catalyseur de la réaction énergétique dans le corps. Mais on peut avoir des doutes quant à la mesure dans laquelle le supplément fait une réelle différence.

 

Aliment miracle ou simple effet de buzz ?

Alors que le battage médiatique autour de la spiruline s’intensifie, ce super aliment n’est peut-être pas tout à fait la poudre miracle qu’il est censé être. En poids « sec », la spiruline est certes composée de 60 à 70% de protéines, ce qui peut paraître énorme.

Mais en termes de quantité que vous ingérez à partir d’un supplément alimentaire, il ne s’agit que d’environ deux grammes de protéines. Il faudrait donc ingérer beaucoup de spiruline pour bénéficier d’un apport intéressant de protéines. D’autres sources de protéines, comme les noix et les légumineuses contiennent plus de protéines et pour moins cher !

De plus, bien que la spiruline puisse sembler être une excellente source non animale de vitamine B12, les végétaliens et les végétariens devraient savoir qu’elle ne leur fournit peut-être pas autant de nutriments qu’ils le croient. La B12 dans les algues n’est pas vraiment absorbable par le corps.

Dans l’ensemble, les experts estiment qu’il faut davantage de preuves scientifiques pour déterminer les bienfaits de la spiruline pour la santé. Les enfants, et ceux qui sont immunodéficients, enceintes ou qui allaitent devraient éviter de prendre de la spiruline. Par ailleurs, il faut toujours regarder la qualité et l’origine du complément avant d’acheter sa spiruline.

Cela dit, si vous êtes déjà accro an ce complément vert, il n’y a pas de mal à cela, et pas de risques particuliers. Tout ne tient qu’à une analyse « coûts-avantages » après tout !