Nutrition: équilibre, plaisir et découverte
Comment votre microbiote influence votre poids ?
Le 06/01/2017 par Anaël Stolz
Bactéries, virus, parasites, champignons… ces termes ont tendance à spontanément évoquer de la répulsion.
Or ces micro-organismes sont essentiels à notre bonne santé ! Intéressons-nous à ce que l’on nomme le microbiote intestinal, et le maintien d’un bon équilibre de la flore intestinale.
Et le poids dans tout cela me direz-vous ? Eh bien sachez qu’un intestin bien protégé et un microbiote équilibré entraînent une perte de poids saine.
L’organisme trouve et garde son poids d’équilibre grâce à un intestin dans son état optimal, un microbiote.
Un orchestre essentiel : le microbiote
Vous avez sans doute déjàentendu ou lu certaines informations sur layh flore intestinale et son florilège de propriétés que les chercheurs n’ont de cesse d’étudier.
Elle se compose à l’équilibre de ‘bons’ micro-organismes essentiels au bon fonctionnement de l’organisme : c’est ce que l’on nomme le microbiote.
On dénombre dans l’organisme plusieurs microbiotes : celui de la peau, de la bouche, du vagin, de l’intestin- c’est sur ce dernier que nous nous pencherons car il s’agit du plus important d’entre tous, y vivent jusqu’à 10 fois plus de micro-organisme qu’il existe de cellules dans le corps humain !
Quels rôles joue la flore intestinale ?
Le microbiote intestinal puise dans nos aliments –notamment parmi les fibres alimentaires- de quoi assurer son propre métabolisme.
Son rôle est de mieux en mieux connu : au fil des études, il a désormais été découvert que le microbiote intestinal joue un rôle dans diverses fonctions majeures: métabolique, digestive, immunitaire et neurologique.
Au niveau digestif, les micro-organismes du microbiote assurent, selon les types de substrats : fermentation, hydrolyse, assimilation grâce à des complexes enzymatiques non produits par l’organisme, synthèse de certaines vitamines (K, la B12, la B8), et régulation de plusieurs voies métaboliques (notamment absorption du calcium, du magnésium, des acides gras).
Le microbiote participe pleinement au fonctionnement du système immunitaire.
L’altération et le déséquilibre de la flore intestinale constituent une thématique centrale pour la recherche biologique et médicale, pour comprendre l’origine de certaines maladies.
Il apparaît notamment que les milliards de bactéries qui colonisent nos intestins jouent un rôle important dans certaines maladies comme le diabète de type 2 et l’obésité.
A chacun son microbiote
Le microbiote a été fortement modifié en fonction l’évolution de nos modes de vies, et notre rapport aux microbes. Les conséquences seraient une baisse de la capacité immunitaire à tolérer des aliments théoriquement inoffensifs (et donc une augmentation des allergies alimentaires).
Tout comme chaque individu possède ses propres empreintes digitales, chacun a son propre microbiote dont l’équilibre est unique, en termes de quantité comme de qualité des micro-organismes !
Il se constitue dès la naissance au contact des micro-organismes de la mère ou de l’environnement, puis s’affine et se modifie légèrement les premières années de la vie, sous l’influence de divers facteurs (alimentaire, génétique, hygiénique, environnementaux et médicamenteux), pour finalement rester assez stable.
Ce seront ensuite les traitements médicaux qui influeront sur la qualité et la quantité des micro-organismes de la flore intestinale ; ainsi des prises répétées d’antibiotiques peuvent altérer progressivement et parfois définitivement le microbiote. D’où l’importance d’affiner la complémentation au cas par cas pour le renforcer et booster notre immunité.
Comment modifier la composition du microbiote ?
Tout d’abord grâce à l’alimentation : il convient de favoriser le développement des bactéries bénéfiques pour le système digestif.
L’apport par voie orale de probiotiques bénéfiques pour la flore intestinale : des micro-organismes tels que Lactobacillus (acidophilus, rhamnosus, plantarum, reuteri)), Bifidobacterium, ainsi qu’à l’état naturel dans les légumes fermentés et les produits laitiers fermentés.
Les prébiotiques quant à eux constituent les composants alimentaires qui ne sont pas digestibles, et qui favorisent la croissance et l’activité de certaines bonnes bactéries déjà présentes dans le microbiote. La chicorée (en grains par exemple) a des propriétés prébiotiques et bifidogènes grâce à l’inuline qu’elle contient.
Les symbiotiques enfin combinent à la fois les probiotiques et les prébiotiques.
Lisez notre dossier « Prébiotiques et probiotiques : mode d’emploi »
Des perspectives encourageantes pour l’amélioration durable de la santé
Des études visent à développer des moyens personnalisés pour modifier le microbiote intestinal, via l’utilisation des prébiotiques, des probiotiques, ainsi que des 2 ensemble (symbiotiques), selon les spécificités individuelles.
Diverses pistes thérapeutiques voient le jour ; le rôle du microbiote étant évoqué dans de nombreuses maladies auto-immunes (MICI) ou encore neuropsychiatriques (autisme, anxiété et dépression, troubles bipolaires), nous pouvons espérer le développement de traitements préventifs de ces pathologies.
Certaines études démontrent même que l’adaptation du régime alimentaire peut améliorer le déclin cognitif !
Articles