Brèves: l'actualité minceur et bien-être
Garder une alimentation équilibrée pendant le Vendée Globe, c’est possible ?
Le 30/01/2013 par Lise Petit
Des médecins ont décidé d’établir une étude sur la nutrition des navigateurs du Vendée Globe. Pas facile de manger sainement en bateau...
Le Vendée Globe, tour du monde à la voile, qui a fêté ce week end la victoire de François Gabart, à seulement 29 ans, battant le record de la durée et celui du plus jeune sportif à réussir un tel exploit, est aussi l’occasion pour des professeurs d’étudier l’alimentation des compétiteurs.
Le professeur Jacques Delarue, professeur de nutrition au centre hospitalier universitaire de Brest et le Docteur Jacolot ont décidé de faire une étude sur l’alimentation des sportifs du Vendée Globe. A chaque fois que les navigateurs accostent sur la Terre ferme, des médecins établissent un bilan médical de 10min pour chaque compétiteur ayant accepté de participer à l‘étude. Ce bilan médical consiste à les peser, à mesurer leur taux de graisse, et à effectuer des prises de sang.
Au préalable, des bilans sanguins avaient été effectués en janvier 2012 auprès des navigateurs sur les taux de cholestérol, de glycémie, de micro-nutriments ou encore de vitamines.
Les conditions de navigation ne permettent pas de garder une alimentation contenant tous les apports nécessaires.
L’étude actuelle montre que les navigateurs subissent aussi des problèmes digestifs. Les médecins s’inquiètent de possibles carences que pourraient avoir les sportifs, puisque en bateau, les produits frais ne peuvent pas être conservés après 3 semaines en mer.
Le professeur Jacques Delarue explique que l’étude vise à savoir si les navigateurs ont des apports suffisants en fonction des conditions de navigation dont ils font face. En effet, il faut savoir qu’un sportif du Vendée Globe dépense 1000 calories rien que pour garder son bateau à la verticale. Aussi, les navigateurs doivent garder une vigilance jusqu’à 20h sur 24, pas la peine donc d’imaginer se détendre lors de ce tour de monde en mer qui n’a donc rien de paradisiaque...
Les médecins estiment qu’en mer, les sportifs nécessitent de fort besoins en calories, et davantage encore lorsqu’ils subissent des températures très froides, comme dans le Grand Sud par exemple. Ils recommandent donc aux navigateurs de diminuer leur consommation de glucide, qui entraîne l’endormissement, et à l’inverse d’opter pour des barres hyperprotéinées.
L’étude est encore en cours puisque la course n’est pas terminée, en effet de nombreux sportifs n’ont pas encore atteints les Sables-d’Olonne.