Brèves: l'actualité minceur et bien-être
La junk food rendrait idiot
Le 08/10/2012 par Suzanne David
Une étude publiée par des chercheurs de l’université de Washington D.C. tend à prouver un lien de causalité entre repas hypercaloriques et ralentissement cognitif.
En quoi a consisté l’étude ?
L’étude publiée dans la revue Physiology and Behavior a consisté à faire passer une série de tests cognitifs à deux groupes de rats de laboratoire : L’un des groupes de rats ayant suivi un régime hypocalorique et l’autre hypercalorique à base notamment d’aliments riches en graisses saturées et en sucre.
Les résultats observés
Les rats soumis au régime hypercalorique, par ailleurs devenus obèses, ont enregistré des résultats significativement moins bons que leurs petits camarades de poids normal. Ceci s’explique par une mauvaise irrigation de l’hippocampe pour les rats obèses du fait de leur alimentation. Or cette zone du cerveau est responsable de l’apprentissage et de la mémoire, ce qui explique les mauvais résultats. Mais cette zone a aussi une vocation inhibitrice, qui une fois perturbé ne joue plus son rôle. Le rat entre ainsi dans un cercle vicieux de surconsommation. « Le régime hypercalorique entraîne une surconsommation de nourriture parce que ce système inhibiteur est progressivement entravé. Et malheureusement ce système inhibiteur sert aussi à se souvenir et à se débarrasser des pensées parasites », souligne Terry Davidson, en charge de l'étude.
Ces résultats sont-ils applicables à l’Homme ?
Cela reste une étude parmi d’autres, qui plus est effectuée sur des rats de laboratoires. Mais ce n’est pas la première fois qu’une étude va dans ce sens. Une étude menée en Grande-Bretagne sur 14 000 enfants avait conclu à des résultats similaires il y a quelques années. On sait en parallèle que l’activité sportive ou une alimentation saine ralentissent le déclin cognitif et qu'à l’inverse, des maladies liées à l’obésité –hypertension, diabète – impactent fortement ce même déclin cognitif.
Moralité : restons prudents sur des conclusions parfois binaires mais comme souvent, il apparait de manière assez claire que l’abus de certaines choses n'est guère bon pour la santé, y compris donc de la malbouffe.