Brèves: l'actualité minceur et bien-être
Le débat sur les médicaments coupe-faim subsiste avec le Mysimba
Le 10/02/2015 par Gaëlle Le Pemp
Le Mysimba, ce médicament anti-obésité fabriqué par le laboratoire américain Orexigen Therapeutics, a déjà fait parler de lui il y a quelques mois.
Un traitement coupe-faim aux forts composants
En décembre dernier, la décision de l’Agence Européenne du médicament (EMA) qui a donné son accord pour sa commercialisation fait polémique.
Le Mysimba est la combinaison de deux principes actifs, à savoir le Naltrexone, utilisé pour traiter la dépendance à l’alcool, mais aussi le bupropion, prescrit comme antidépresseur ainsi que le sevrage tabagique. Cette alliance a été créée dans le but de diminuer l’envie de nourriture et d’augmenter la dépense en calories. Ainsi cela pourrait diminuer le poids de l’individu de 5 à 10% en un an.
Une prescription médicale uniquement
L’agence Food And Drug Administration (FDA) a approuvé ce médicament en septembre malgré les craintes d’éventuels risques cardiaques. L’Agence Européenne du médicament soulève tout de même le fait que le Mysimba ne sera disponible que sur prescription et réservé exclusivement à des adultes obèses et en surpoids qui encourent des risques d’hypertension ou qui possèdent un taux de cholestérol trop élevé.
Pourtant, malgré l'approbation de l’Agence Européenne du médicament (l’EMA), il subsiste encore des incertitudes quant aux résultats cardio-vasculaires à long terme.
Des désaccords face à cette approbation
L’Agence Française du médicament (Ansm) émet en revanche des réserves quant à l’approbation de ce médicament car personne n’a oublié le scandale du Mediator, il y a quelques années. Si la France a voté contre le Mysimba car il reste encore des zones d’ombre et que la sécurité n’est pas encore assez établie, la revue médicale Prescrire a aussi montré son désaccord face à ce médicament car il contient du bupropion, une molécule proche des amphétamines.
Tandis que les traitements anti-obésité ont déjà été retiré du marché à cause de leurs effets secondaires, ce débat persiste toujours et la Commission Européenne doit encore donner son accord définitif avant que la prescription soit autorisée dans chaque état membre.