Brèves: l'actualité minceur et bien-être
L'exposition tardive à lumière de nos écrans augmente l'appétit
Le 04/06/2014 par Anne-Sophie Roux
En comparaison à l'exposition de faible lumière, celle de la lumière bleue (téléphone portable, ordinateurs...) serait associée à une augmentation de la faim.
Hormone, sommeil, diabète et lumière bleue
Selon des études déjà menées, une exposition de 2 heures à nos écrans suffirait à entraîner une diminution de plus de 20% des niveaux de mélatonine. Cette hormone est produite durant la nuit et dans l’obscurité, et signale à notre organisme qu’il doit passer en mode sommeil. Une exposition à la lumière la nuit peut donc ralentir ou même arrêter la production de cette hormone. De ce fait, cela retarde et perturbe le sommeil, ainsi que le rythme circadien, voir augmente le risque de diabète et d'obésité, ou encore de maladies plus graves comme le cancer du sein s'il y a eu des perturbations sur plusieurs années.
Lumière bleue et habitudes de vie : le test
Pour cette nouvelle étude, 10 adultes en bonne santé et ayant des horaires réguliers concernant leur alimentation et leur sommeil, ont été étudiés. Durant ce protocole, des repas isocaloriques riches en glucides leur ont été donnés le soir. Ils ont été exposés à une luminosité de 20 lux pendant 16 heures d'éveil, combiné à une exposition de moins de 3 lux pendant leur huit heures de sommeil. Le troisième jour, l'exposition à la lumière bleue a été de 3 heures à 260 lux, et ce 10 heures et demi après leur éveil matinal. Les effets ont été comparés à une exposition de faible lumière bleue pendant deux jours.
Faim et somnolence, les conclusions
Si la lumière naturelle matinale aiderait à perdre du poids, la lumière bleue, elle, aurait un impact sur "la faim et le métabolisme du glucose" d'après Ivy Cheung, co-auteur de la recherche.
Cette faim commencerait 15mn après le début de l'exposition à la lumière bleue, et serait toujours présente deux heures après le repas. Cette exposition augmenterait également la résistance à la somnolence et à l'insuline.
Cheung en conclue que ces observations sont importantes puisque cela "peut représenter une nouvelle approche pour influencer les habitudes de consommation alimentaire et le métabolisme."
Le résumé de la recherche a été présenté ce mardi 3 juin dans le Minnesota, à la 27ème réunion de l'"Associated Professional Sleep Societies"