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Obésité: comment expliquer la constante sensation de faim?
Le 28/10/2013 par Marine Quinton
Des chercheurs de L’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) ont étudié le mécanisme qui se cache derrière les sensations de faim et de satiété, expliquant ainsi les raisons de la prise de poids constante chez les personnes obèses.
Les personnes obèses ont du mal à ressentir la satiété
En règle général, nous adaptons nos repas à nos besoins. Ainsi, après un excès alimentaire, nous allons naturellement réduire notre apport en nourriture afin de réguler notre poids. C’est une zone du cerveau, l’hypothalamus qui se charge d’activer tour à tour le sentiment de faim et de satiété.
Pourtant, les personnes souffrant d’obésité ne semble pas ressentir ces sensations comme elles le devraient. En effet, malgré leurs efforts, elles continuent de manger en surabondance en dépit de leurs besoins et de leurs réserves. Un phénomène qui les empêche de perdre ou de stabiliser leur poids.
Un dérèglement hormonal qui stimule l’appétit
C’est en partant de ce constat que des chercheurs de l’INSERM de l’Université de Rouen ont tenté d’expliquer cette hyperphagie. Ils ont ainsi mis en évidence le dysfonctionnement de l’hormone de la faim, aussi appelée la ghréline, chez les personnes souffrant d’obésité. Les prélèvements de sang chez ces dernières ont révélé la présence d’anticorps particuliers: les immunoglobulines. Bien qu’elles soient présentes dans tous les organismes, elles semblent avoir une incidence spéciale chez les personnes obèses: elles se lient à la ghréline, la protègent et continuent de stimuler l’appétit.
Ainsi, si les personnes obèses continuent de manger, ce n’est pas par manque de volonté mais bien à cause d’un dérèglement hormonal.
Vers un traitement des troubles alimentaires?
Alors qu’en France, 15% des adultes souffrent d’obésité, cette étude ouvre des pistes pour d’éventuels traitements agissant au coeur du mécanisme de la maladie. Parallèlement, ces résultats pourront servir à observer le phénomène inverse: la perte de l’appétit, souvent liée à l’anorexie.
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