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Obésité : la faute à une enzyme déficiente dans la salive?
Le 30/04/2014 par Anne-Sophie Roux
Des chercheurs français ont mis en évidence cette découverte : les personnes obèses pourraient avoir leur amylase salivaire en déficit, enzyme impliquée dans la digestion des sucres. Les travaux ont été publiés dans la revue spécialisée Nature Genetics.
Moins la quantité d'amylase est grande, plus les risques d'obésité seraient importants
Une équipe du CNRS a mis en avant ces résultats. En effet, nous possédons tous un nombre de copies plus ou moins important du gène de cette amylase. Plus nous avons de copies de ce gène, plus nous avons d'enzymes. Ainsi, les personnes qui en ont peu présentent 20% de risques en plus que les autres de développer une obésité.
Une enzyme essentielle pour digérer les sucres
L'amidon, ou sucre lent, est présent dans de nombreux aliments. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que le nombre de copies du gène de cette fameuse enzyme salivaire a fortement augmenté chez nous depuis l'avènement de l'agriculture. Nous mangeons de plus en plus de féculents donc notre corps s’est adapté à ces nouvelles habitudes alimentaires.
Deux hypothèses pour expliquer le lien entre amylase et obésité
L' "Amy1" participe donc à la digestion et principalement à celle des sucres lents. Du fait de leur enzyme salivaire (Amy1) en quantité moindre, les personnes obèses pourraient ressentir moins facilement la sensation de satiété. Celle-ci est ressentie par le biais d’une hormone sécrétée justement lors de la digestion, et aussi pendant la mastication. Les personnes en obésité ont donc tendance à manger plus que les autres.
Par ailleurs, une mauvaise digestion de l'amidon modifierait la flore intestinale et de ce fait, contribuer à l'obésité et éventuellement au diabète. Le rôle des intestins étant primordial, ils abritent de grandes populations de bactéries bénéfiques . Enfin, les personnes dotées d'une petite quantité de cette enzyme ont une glycémie qui augmente fortement lorsqu'on leur donne à manger de l'amidon.
L'obésité pourrait donc être liée à une prédisposition génétique tout droit venue de notre bouche...
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