Brèves: l'actualité minceur et bien-être
Une mise en garde contre les compléments alimentaires à base d'orange amère
Le 04/02/2015 par Gaëlle Le Pemp
Dans son numéro de février, la revue médiacle indépendante Prescrire met en garde contre la consommation des compléments alimentaires à base d’orange amère.
Plus de risques cardiovasculaires que de bienfaits
L’orange amère, appelée aussi Citrus Aurantium est utilisée dans une visée amaigrissante. On la retrouve notamment dans les compléments alimentaires. En plus de ne montrer aucun intérêt pour la perte de poids, l’orange amère contient de la synéphrine, un stimulant cardiovasculaire. En France, la prescription a déjà été interdite mais on la retrouve dans des compléments alimentaires commercialisés qui contiennent environ 5 mg de syréphine par géllule.
Des cas d’effets secondaires importants relevés
Entre 2009 et 2013, l’Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l’alimentation et l’environnement et du travail (ANSES) a reçu 40 notifications indésirables probablement liées à la consommation du Citrus Aurantium. Cette étude a révélé que 18 de ces notifications étaient bien liées à la prise de ces compléments. 4 d’entre elle sont responsables de troubles cardiovasculaires, 2 sont responsables d’infarctus du myocarde (mort d’une cellule d’une partie du muscle cardiaque secondaire) et 2 autres sont responsables de troubles du rythme cardiaque.
Les mises en garde de l’EFSA et de l’ANSES
L’Agence Européenne de sécurité des aliments (EFSA) préconise la dose maximale journalière de synéphrine à 20 mg par jour.
L’Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l’alimentation et l’environnement et du travail (ANSES) explique que les personnes mal informées risquent de cumuler cette prise de synéphrine avec une consommation de thé de café ou de sodas à base de caféïne et ainsi, augmenter leur pression artrielle. La consommation de synéphrine est également déconseillée aux personnes sous traitement pour hypertension, cardiopathie ou encore dépression, les femmes enceintes ou allaitantes, les enfants et les adolescents.
La revue Prescrire déconseille donc de ne pas consommer d’orange amère dans l’optique de perdre du poids.