Brèves: l'actualité minceur et bien-être
Prévoir l’obésité de l’enfant dès la maternité
Le 14/12/2012 par Lise Petit
Des chercheurs Lillois, dont Philippe Froguel du laboratoire de Génomique et Maladies Métaboliques en est le précurseur, ont inventé un calculateur qui prédit dès la maternité si votre enfant présentera un risque élevé d’obésité.
Un calcul pour anticiper l’obésité infantile
Ce calcul part d’une équation simple regroupant plusieurs facteurs significatifs: l’indice de masse corporelle (IMC) des deux parents avant la grossesse, la prise du poids de la maman pendant la grossesse, le poids du bébé à la naissance, la profession de la maman, la présence de tabagisme pendant la grossesse ainsi que le nombre d’enfants dans la famille.
Chacune de ces données est un facteur à prendre en compte pour évaluer le risque d’obésité du bébé. Le calcul, qui se présente sous forme d’un “simple” tableau Excel automatisé, permet d’obtenir une valeur du risque.
Toutes ces données du calculateur sont combinées afin de prédire la survenue d’un surpoids à venir. Les chercheurs Lillois ont fait l’essai sur plusieurs populations dans différents pays, comme l’Italie, les États-Unis ou encore la Finlande.
Par la suite, ils ont pu conclure qu’il était nécessaire de prendre en compte les caractéristiques des différents pays afin d’améliorer l’efficacité de ce calculateur. En effet, certains facteurs propres à un pays ou à une personne (habitudes de vie, origines ethniques...) ne doivent pas être négligés.
L'obésité infantile : des chiffres évocateurs, des solutions à apporter
L’obésité chez l’enfant débute souvent très tôt et est dans de nombreux cas irréversible, puisque l’enfant va grandir sur des “mauvaises bases”. En Europe, 22 millions d’enfants sont obèses soit jusqu’à 25% d’entre eux. 95% des obésités sévères chez l’enfant ne sont pas liées à des mutations génétiques ni à des anomalies chromosomiques. Les chercheurs Lillois ont décidé qu’il fallait réagir !
Pour se faire, les chercheurs préconisent une rééducation nutritionnelle des parents au travers de messages informatifs sur les dangers de la suralimentation et les erreurs nutritionnelles à ne pas commettre.
De plus, ils ont montré qu’il fallait étendre ces messages de santé publique aux populations défavorisées souvent tenus à l’écart, malgré elles, alors qu’elles sont pourtant les premières concernées par ces campagnes d’information.