Brèves: l'actualité minceur et bien-être
Une nouvelle pilule miracle antiobésité ?
Le 25/07/2012 par Axel Vergnerie
Qualifié de pilule miracle, « Belviq » a été conçu par les laboratoires américains Arena Pharmaceuticals, une nouvelle pilule destinée à lutter contre l’obésité. Aux États-Unis, sa commercialisation a été autorisée récemment et pourrait également débarquer sur les côtes du Vieux Continent.
13 ans après la dernière pilule amaigrissante (« Orlistat », lancée en 1999, déjà aux Etats-Unis), Belviq ressemble de très près à certains médicaments antiobésité qui ne sont désormais plus autorisés sur le marché. Alors que ces informations viennent de nous parvenir et que l’affaire du Médiator est encore très controversée, la question qui brûle les lèvres est : Pourquoi commercialiser un tel produit ?
« Selon les études cliniques, ce nouveau médicament agit bien sur les récepteurs de la sérotonine: (neurotransmetteur qui régule les comportements alimentaires), mais uniquement sur ceux du cerveau, précise le docteur Boris Hansel, endocrinologue, spécialiste du syndrome métabolique et de la prévention cardio-vasculaire à la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Les médicaments retirés du marché qui ont posé problème agissaient sur les récepteurs de la sérotonine du cœur. » Des propos qui ne rassurent pas forcément puisqu’« il est vrai qu’une autre pilule contre l’obésité agissant sur le cerveau, le Rimonabant, a été stoppée parce qu’elle était soupçonnée de provoquer des dépressions », avoue le médecin, qui rappelle que d’une manière générale ces médicaments ne sont pas sans risque. « Le tout est que ce risque reste inférieur aux bénéfices ». La seule molécule antiobésité à ne pas avoir été retirée du marché est l’Orlistat.
8000 patients qui ont été soumis à une étude. Ils ont suivi un régime alimentaire accompagné d’une prise quotidienne de Belviq, ce qui leur a permis de perdre en moyenne 3 à 3,7%. Un taux qui parait faible mais considérable pour un obèse comme l’explique le médecin: « ce type de médicament ne doit pas être pris sans contrôle médical et par des personnes qui n’ont que quelques kilos à perdre. Leur prescription est très encadrée ».
Le Belviq est autorisé pour des adultes dont l’indice de masse corporelle est de 30 ou plus. Ou pour ceux dont l’IMC est de 27 mais qui souffrent d’une maladie liée au surpoids (hypertension artérielle, diabète de type 2 ou taux de cholestérol élevé), précise la FDA, l’Administration américaine des médicaments et de l’alimentation. Le Belviq ne doit pas être utilisé par des femmes enceintes et peut provoquer des effets secondaires graves quand il est pris avec certains médicaments, comme les antidépresseurs.
Les effets secondaires les plus communs sont des maux de tête, des nausées, des étourdissements et de la fatigue. « S’il est autorisé en France, je ne le prescrirai que pour les personnes obèses sur lesquelles aucun autre traitement n’a marché », conclut le docteur Hansel.