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L'alimentation avant la grossesse influe sur le futur enfant
Le 05/05/2014 par Anne-Sophie Roux
Une étude publiée récemment dans le Nature Communication affirme que l'alimentation de la mère, même avant sa grossesse, peut impacter sur la santé de son futur enfant.
Une étude pour faire le lien entre alimentation et enfant à naître
167 femmes enceintes ont été prélevées de leur sang par des chercheurs du London School of Hygiene & Tropical Medicine. Ces femmes vivent en région rurale de la Gambie (Afrique) et sont pour la moitié d'entre elles, tombées enceinte lors de la saison des pluies. Les autres, pendant la saison sèche.
La saison des pluies et la saison sèche étant très distinctes, elles ont constitué les circonstances adéquates pour étudier les différences alimentaires au moment de la grossesse. L'alimentation des femmes est bien plus riche en fruits et légumes et donc en vitamines pendant les pluies, que pendant la saison sèche.
Les chercheurs ont ensuite prélevé du sang et des follicules pileux provenant de leurs nourrissons âgés de 2 à 8 mois.
"Taire" certains gènes par l'alimentation
En clair, les scientifiques ont découvert que l'activation de certains gènes de l'enfant peut être modifiée en fonction de l'alimentation de sa mère avant sa conception. Des carences nutritives peuvent en fait perturber le mécanisme de méthylation, qui agit pour taire certains gènes déficients.
En fait, ce mécanisme est un processus "épigénétique", qui ne modifie pas le code génétique mais qui agit sur l'expression ou la non expression de nos gènes. En d'autres termes, il agit comme un petit interrupteur "on" et "off".
Une autre étude sur les souris montre que l'alimentation de la femelle peut modifier la couleur des poils de sa future portée, en ayant agit sur ce processus de méthylation. Certains nutriments agissent sur ce processus qui a besoin de "donneurs de méthyle" pour être activé.
C'est pendant la conception que ce processus se met en marche, d'où la nécessité d'avoir déjà un stock important de ces "donneurs de méthyles" ou nutriments essentiels. Concrètement, 6 à 8 semaines avant la fécondation, les apports de ces nutriments doivent être suffisamment approvisionnés.
Des compléments alimentaires pour aider à avoir une alimentation équilibrée
Les chercheurs soulignent donc qu'une alimentation équilibrée, éventuellement accompagnée de compléments alimentaires tels que l'acide folique, la vitamine B12 etc, peut grandement interagir dans la réduction des risques de malformations, carences ou problèmes de poids pour l'enfant.
A savoir que pour 47% des femmes âgées de 20 à 35 ans, l'apport en acide folique (vitamine B9) est insuffisant, cela étant dû à une alimentation déséquilibrée. Il est donc intéressant d'avoir recours à ces compléments dans certains cas, et sous recommandation de votre médecin.
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