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Drogues dures et lipides : ils agiraient de la même façon sur le cerveau
Le 16/04/2014 par Anne-Sophie Roux
Une équipe du CNRS vient de mettre en évidence le fait que drogues dures et corps gras opèrent de la même façon : c’est par le circuit de la « récompense » que l’information se déverse dans les deux cas.
Le fonctionnement des lipides dans le cerveau
Ces lipides, ce sont les triglycérides. Les chercheurs ont découvert qu’une enzyme dans le cerveau est capable de les décomposer, au cœur de la zone impliquée dans le phénomène de récompense. Pourtant, le cerveau a uniquement besoin de glucose pour fonctionner, le sucre et les graisses étant essentiels à d’autres organes.
Un test sur des souris qui implique lipides et récompense
Sur les souris, les scientifiques constatent qu’en injectant une faible quantité de corps gras vers le cerveau, les souris sont satisfaites. Elles ont moins envie d’actionner le petit levier mécanique servant à leur offrir la friandise. A l’inverse, en faisant disparaître l’enzyme capable de décomposer les triglycérides dans la zone de récompense du cerveau, les souris se montraient bien plus motivées à attraper des aliments riches en lipides. En somme, moins il y a de triglycérides dans le cerveau, plus la souris veut une nourriture riche. Plus il y en a, moins elle est motivée à en vouloir.
Ces tests confirment des études antérieures : une réduction de cette enzyme dans l’hippocampe mène à l’obésité.
Pourtant, les triglycérides sont en quantité plus importante dans le sang en cas d’obésité
Si cette étude démontre qu’une faible quantité de ces lipides dans le cerveau induit une obésité, ils circulent cependant en excès dans le corps lors de cette maladie. Comment l’expliquer ? Les chercheurs démontrent que sur des souris longuement exposées au triglycérides, la motivation pour se nourrir d’aliments riches manque. Mais l’attirance pour ces aliments n’est plus chassée ! Les souris ne se démènent alors plus pour avoir leur friandise, mais elles ont un appétit toujours très important.
Tout comme pour les drogues, l’emprise des triglycérides sur le cerveau contrôle la motivation à se sustenter.
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