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A haute dose, la crème glacée serait une drogue
Le 06/03/2012 par Marie Lascaux
Une étude américaine parue le mois dernier montre que le cerveau des grands mangeurs de glaces réagit à cet aliment comme celui des drogués à la substance à laquelle ils sont accros.
Publiés en février dans l’American Journal of Clinical Nutrition, les travaux d’Eric Stice, docteur en psychologie clinique, et Kyle S. Burger, nutritionniste, prouvent que le système nerveux réagit aux glaces de la même manière qu'aux drogues. Cette étude se fonde sur l’analyse des comportements des cerveaux de 151 adolescents.
La sensation de plaisir ressentie lors de la consommation d’une glace est causée par la dopamine, un neurotransmetteur en provenance du cerveau, qui identifie les récompenses. Mais les taux de dopamine transmis ont varié d’un jeune à l’autre en fonction de la quantité de glaces qu’ils ont absorbée pendant les jours qui ont précédé l’expérience.
Les gros mangeurs de glaces ont reçu moins de dopamine que les autres, ont démontré les IRM des cerveaux pris pendant que les ados dégustaient leur sucrerie. D’après les auteurs de l’étude, « la surconsommation de glace diminue le processus de récompense, ce qui pousse la personne, à terme, à en manger plus pour essayer d’atteindre à nouveau le plaisir, c’est-à-dire la dose de dopamine, qu’elle a eue en mangeant la première ration. »
C’est la même réaction qui a été observée sur les cerveaux des drogués : ces derniers augmentent aussi la dose pour arriver aux effets qu’ils ont ressentis la première fois. Les chercheurs parlent d’ailleurs d'« addiction alimentaire », mais tiennent à nuancer : « je ne dis pas que la nourriture est une drogue. Je dis que la nourriture concentrée, ultra-sucrée, peut provoquer des réponses neuronales (…) comparables à celles observées dans les cas d'addictions aux drogues», a tenu à préciser le Dr. Burger.