Brèves: l'actualité minceur et bien-être
Le lien entre obésité et boissons sucrées se confirme
Le 26/09/2012 par Farez Hachem
Le New England Journal, revue médicale internationale a publié trois études qui confirment l'existence d'un lien entre les boissons sucrées et l'obésité.
La consommation de boissons sucrées ne cesse d'augmenter. Certains ont décidé d'agir comme Michael Bloomberg le maire de New York, qui a interdit la vente de sodas XXL dans les stades et les cinémas de la ville. En France, la consommation de boissons sucrées était en 2006 de 57 litres par an et par habitant, cinq ans plus tard ce chiffre était de 66 litres. Ce phénomène concerne principalement les jeunes adultes qui en subissent les conséquences.
L'une des études a été menée au Boston Children's Hospital (Etats-Unis) sur 110 adolescents obèses filles et garçons confondus. L'objectif était de mesurer l'efficacité d'une intervention sur leur consommation en remplaçant leurs boissons sucrées par des boissons light pendant un an. Résultats : ces adolescents pesaient en moyenne 2 kg de moins que les jeunes du groupe qui n'avaient pas changé leurs habitudes.
Cependant le problème que posent les sodas est plus poussé. Les boissons sucrées apportent une quantité conséquente de calories. "Dans un litre de soda, il y a l'équivalent de 20 sucres, soit 400 kilocalories", indique le Pr Jean-Michel Lecerf, à l'institut Pasteur de Lille. Mais le souci est que le cerveau classe ces calories dans les apports hydriques et elles ne sont donc pas comptabilisées en tant que calories. "Avec les boissons sucrées, les sensations de rassasiement et de faim sont brouillées" explique le Dr Laurent Chevallier, qui dirige une unité multidisciplinaire de médecine environnementale à Montpellier. Pour le cerveau une pomme est plus calorique qu'un jus de pomme.
Une deuxième étude conduite par des chercheurs de l'université d'Amsterdam, consistait également à montrer que l'eau minérale, ou des sodas contenant des édulcorants permettaient de limiter la prise de poids. Pour cela les boissons sucrées ont été remplacées par des sodas allégés pour la moitié d'un groupe de 641 enfants âgés de 5 à 12 ans. Au bout d'un an et demi ces enfants ont en moyenne pris 7 kg alors que le reste du groupe a pris 1 kg en plus.
Le Dr Chevallier émet malgré tout quelques réserves concernant ces deux études qui pour lui ont oublié certains facteurs : «Le point faible de ces études est de n'avoir, chaque fois, considéré que le contenu et non le contenant. Les études sur le bisphénol A et les perturbateurs endocriniens montrent que l'on ne peut en faire abstraction».
Pour finir, une troisième étude du département de nutrition de la faculté de Harvard réalisée sur plus de 33 000 Américains montre que le fait de boire des sodas agirait sur les gènes affectant le poids. Conséquence, les prédispositions génétiques d’une personne à grossir s’amplifieraient avec la prise de sodas.
Trois études qui doivent sans aucun doute nous faire réfléchir à notre manière de consommer des sodas au quotidien.