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Obésité : Le nouveau syndrome de "l'obésité de poids normal"
Le 14/04/2015 par Gaëlle Le Pemp
Un nouveau syndrome d’obésité découvert
Un IMC normal mais une masse de graisse plus importante
L’obésité ne frappe pas seulement les américains ou les endroits défavorisés avec des familles ne pouvant pas accéder à de la nourriture saine comme ils le voudraient. Il s’agit d’un problème de santé mondiale qui touche aussi bien l’Europe que les USA, la Polynésie ou encore la Finlande.
D’après l’OMS, il y aurait 1,5 milliard d’individus en surpoids et obèses. Aujourd’hui, on connaît différents types d’obésité. On peut en effet trouver des personnes obèses aux paramètres métaboliques normaux ainsi que des personnes de poids “normal” présentant des caractéristiques métaboliques de sujets obèses.
Il existe en effet des sujets ayant un IMC normal, c’est-à-dire inférieur à 25, mais qui pourtant présentent un excès de masse graisseuse selon les critères de l’OMS. Ces “obèses de poids normal” présentent alors une augmentation au niveau des marqueurs proinflammatoires.
D’après une étude suisse, ce syndrome serait plus présent chez les femmes que chez les hommes. De plus, le risque de problème cardiovasculaire est plus présent chez les femmes OPN que chez les femmes minces.
Un lien avec le mode de vie et les habitudes alimentaires ?
Une équipe de chercheurs finlandais a cherché à savoir si le mode de vie et les facteurs alimentaires avaient un lien avec ce syndrome. Ils ont donc évalué la prévalence du syndrome OPN chez plusieurs individus et étudié les facteurs de mode vie tel que l’activité physique, le tabagisme ou l’alcool, mais aussi les apports énergétiques, les nutriments, les fibres et l’alimentation en général afin d’identifier les facteurs protecteurs ou favorisants.
Les chercheurs ont pour cela évalué les données de 4876 sujets, âgés de 25 à 74 ans, issus de la National FINRISK Study en 2007 pour l’Institut National pour la Santé et le bien être en Finlande. Ces données comprennent un examen de santé ainsi que plusieurs questionnaires.
A la suite de ces recherches, trois catégories ont donc été distinguées parmi les résultats.
Les chercheurs ont trouvé des sujets minces dont l’IMC est inférieur à 25 et dont la masse de graisse est inférieure à 20% chez les hommes et à 30% chez les femmes. D’autres sujets ont une “obésité de poids normal” dont l’IMC est inférieur à 25 mais pour qui la masse graisseurs est supérieure ou égale à 20% pour les hommes et supérieure ou égale à 30% chez les femmes. Enfin, les chercheurs ont également trouvé des personnes en surpoids avec une surcharge pondérale.
Un syndrome pour prévenir l’obésité
Plusieurs facteurs ont donc été identifiés suite à ces tests comme l’inactivité physique, le tabagisme et la consommation d’alcool. Cependant, ils n’ont pas trouvé d’association entre l’apport en nutriments énergétiques et le syndrome de “l’Obésité de poids normal”. Ce syndrome peut être éviter en ayant une faible consommation de viandes et de boissons sucrées. En revanche, les facteurs favorisant l’OPN est un faible apport en légume racines, par exemple.
Ce syndrome est expliqué par le fait que beaucoup de sujets sont minces mais ils ont de mauvaises habitudes alimentaires et un mode de vie qui n’est pas ça. Leurs habitudes alimentaires se rapprochent donc de celle des sujets en surpoids ou obèses.