Psycho: écouter, déculpabiliser et motiver
Conseil Psycho: comprendre les compulsions alimentaires
Le 23/03/2015 par Fabienne Kraemer
Pourquoi certains connaissent d’irrépressibles envies de se remplir de nourriture ? Sucreries, encas trop riches en graisses... Tant d'aliments qui peuvent faire culpabiliser. Comment lutter contre ces compulsions et retrouver un équilibre ?
Publié le 18/06/2014
Mis à jour le 23/03/2015
Publié le 06/03/2012
Mis à jour le 18/06/2014
La situation
Vous êtes nombreux à nous parler de ces moments où vous craquez, sur du sucré ou du salé, et mangez sans pouvoir vous arrêter… Ces compulsions alimentaires vous font souvent culpabiliser, attaquent votre estime de vous-même et vous découragent sur le chemin de la perte de poids.
L’avis de Fabienne Kraemer
Il y a une différence entre un petit moment de compensation affective par l’alimentation – manger une barre de chocolat après avoir reçu une mauvaise nouvelle ou vécu un gros stress – et la boulimie. Néanmoins, parce qu’ils sont source de culpabilité, ces grignotages émotionnels nuisent à votre programme minceur.
Pour désamorcer la répétition de ce mauvais scénario, il faut commencer par comprendre d’où vient ce réflexe de manger pour pallier à un trop plein émotionnel ou un vide affectif.
L’alimentation réconfort
L’alimentation et l’affectif sont solidement imbriquées dès la naissance : c’est par la tétée que se crée le premier lien entre le bébé et sa mère. La façon dont les parents incarnent la fonction nourricière est déterminante pour notre future capacité à gérer – ou non – ses repas : il est plus facile de construire un rapport sain à l’alimentation quand on a été éduqué par des parents qui n’ont pas donné à la nourriture une valeur de réconfort, de récompense ou de punition.
A l’âge adulte, dans les moments de petit ou grand désarroi affectif, le recours à des repères psycho-affectifs réconfortants est un réflexe naturel. Certains décrocheront leur téléphone pour parler à un proche ou sortiront faire du sport, d’autres s’isoleront dans une bulle avec souvent un écran et un aliment régressif, le plus souvent une sucrerie.
Attention à la culpabilité !
Mais si après avoir grignoté un paquet de gâteaux ou une tablette de chocolat, on écoute sa faim et que l’on n’entretient pas une mauvaise image de soi pour autant, il y a fort à parier que l’excès n’aura pas de conséquences et qu’il ne se répètera pas souvent.
C’est la culpabilité qui fait passer du grignotage à la compulsion voire à la boulimie. Le cercle vicieux commence lorsqu’on se dit « quitte à avoir fait un excès, autant se lâcher complètement. » Les écarts augmentent alors en fréquence et en quantité, ils occupent plus l’esprit, avant comme après, et petit à petit, ils surviennent pour des contrariétés de moins en moins importantes, jusqu’à s’installer comme une habitude détachée de tout sentiment de détresse. On finit par croire que ce sont les pulsions alimentaires qui causent notre désarroi, et non l’inverse.
Mon conseil essentiel pour faire face à ces compulsions, c’est d’étudier vos sensations de faim : sont-elles rythmées par les horaires des repas ou par vos émotions ? Si l’envie de grignoter survient, avant d’y céder, réfléchissez donc précisément à ce qu’il s’est passé dans la demi-heure qui précède et essayez d’identifier l’élément déclencheur !
Et vous, où en êtes-vous avec l’alimentation ? Pour en savoir plus, faites votre bilan personnalisé gratuit !
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