Forme: individualisation, pédagogie et bien-être
Les médicaments, bientôt remplacés par du sport sur les ordonnances ?
Le 03/07/2013 par Nathalie Tran
Depuis novembre 2012, l’expérimentation “Sport-Santé sur ordonnance”, visant à favoriser la pratique du sport pour les personnes malades fait parler de lui à Strasbourg, et en bien. Alors que cette expérimentation prend bientôt fin, pourrait-on s’attendre à ce que les médicaments soient remplacés par du sport sur les ordonnances médicales ?
Du sport gratuit à la place des médicaments ?
Cette expérimentation d’une durée d’un an est née du constat que le territoire alsacien est fortement touché par les maladies cardio-vasculaires, le diabète et l’obésité. Elle est prise en charge par la municipalité et ses partenaires et son budget compte près de 130 000 euros.
Une cinquantaine de médecins généralistes se sont portés volontaires pour y participer, ainsi que de nombreux éducateurs sportifs.
L’action consiste à favoriser la pratique sportive auprès de malades de manière gratuite et personnalisée. Le patient prend d’abord contact avec un médecin qui lui fournit une ordonnance médicale en lui prescrivant une activité physique. Il doit ensuite s’adresser à un éducateur sportif qui lui remet un coupon Sport-Santé en fonction de son état de santé. Ce coupon lui offre la possibilité de s’inscrire gratuitement à des activités sportives qui lui sont adaptées en prenant en compte les recommandations du médecin.
Près de 200 sports sont proposés et la plupart favorise l’endurance : on trouve la pratique de la natation, la marche nordique ou encore l’aviron. L’éducateur sportif est présent pour suivre régulièrement l’évolution du patient et le réorienter dans ses activités sportives si besoin.
En plus de cette offre, tous les patients bénéficient d’heures de vélo gratuites grâce à un abonnement annuel offert au réseau Vélhop de Strasbourg, l’équivalent du Vélib’ parisien.
Favoriser l’activité physique des personnes sédentaires
La gratuité des activités sportives permet de toucher des personnes qui sont sédentaires. Apparemment, 80 % des bénéficiaires de cette expérimentation ne savaient ni faire du vélo, ni nager. Sans cette action, ces personnes n’auraient jamais pu bénéficier d’une activité sportive qui leur est adaptée et pire encore, n’en auraient pas pris l’initiative.
Des résultats encourageants et des économies pour la Sécu
Près de 300 ordonnances ont été réalisées, et presque 250 patients sont actuellement suivis. Aujourd’hui, ces malades “expriment un mieux-être, une conscience positive de leur corps”.
Il ne reste plus qu’à montrer, après la fin de l’expérience, que le sport sur ordonnance réduirait la prescription des médicaments. Moins de médicaments est synonyme d’économies pour la sécurité sociale et de moins de pression sur l’assurance maladie et sur les finances publiques. En finançant à hauteur de 150 euros une activité physique ou sportive adaptée à 10 % des patients souffrant de maladies chroniques, la Sécu économiserait plus de 56 millions d'euros par an, estime l'IMAPS, une société dédiée au sport-santé.
Le sport pour guérir ?
Pratiquer une activité sportive régulière a des bienfaits remarquables sur la santé et sur le moral. Cela permet de garder la forme, réduire ses problèmes de santé, et de vivre plus longtemps. Valérie Fourneyron, ministre des Sports, pense que “les chiffres sont clairs : le nombre de décès lié la sédentarité est réduit de 10% [grâce au sport], les maladies cardio-vasculaires de 20%. "Ce qui est sûr c’est que la prescription de sport existe déjà. Quand on sort d’une intervention cardiaque, vous avez une réadaptation physique prise en charge. Chez les grands insuffisants respiratoires aussi. Maintenant, ça n’existe pas pour tout le monde. On a besoin de multiplier les initiatives.”
Si le sport est si bon pour la santé, pourquoi ne serait-il pas pris en charge par la Sécurité Sociale, au même titre que les médicaments ? Si le sport permet de soigner les maladies chroniques, la question de la prise en charge se pose. Mais est-elle prête à le faire?
En plus de guérir, le sport prescrit en ordonnance permettra aux individus de mettre fin à leurs mauvaises habitudes dès le plus jeune âge, d’autant plus qu’il a été démontré que les français faisaient peu de sport.
Le programme de MonCoachingMinceur.com favorise également la pratique d’une activité physique régulière dans la démarche d’une perte de poids en vous proposant avec des séances d’entraînement sportives adaptées à votre situation physique. N’oubliez qu’en plus de faire du sport, votre alimentation doit être saine et équilibrée pour une perte de poids efficace.
L’expérimentation de la ville de Strasbourg est donc une belle initiative. Mais si l’action s’étend a l’échelle nationale, toutes les villes disposeront-elles des mêmes moyens que la ville de Strasbourg ?
Et vous, qu’en pensez-vous ? Souhaiteriez-vous bénéficier d’une telle action si vous souffriez d’une maladie chronique ou d’obésité ?
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