Brèves: l'actualité minceur et bien-être
Aimer les aliments sains : il suffirait d’entraîner notre cerveau
Le 03/09/2014 par Anne-Sophie Roux
Mauvaises habitudes, attirance pour les aliments gras ? Et si ce n'était que du conditionnement ?
Une étude menée par l'Université de Boston prouve qu'il est possible d'habituer son cerveau à un type de nourriture afin de la préférer à une autre.
Circuit de la récompense et conditionnement
Lorsque nous mangeons des aliments qu'on apprécie, les circuits cérébraux de notre cerveau qui sont impliqués dans la récompense s'activent et libèrent l'hormone de la dopamine. Nous éprouvons donc une sensation de bien-être qui nous pousse à manger fréquemment ces aliments souvent gras, et nous sommes alors conditionnés à ne pas aimer autre chose que nos aliments réconfort. C'est pourquoi il est souvent difficile de changer drastiquement d'alimentation, pour passer d'une alimentation déséquilibrée à une alimentation saine quand nous nous sommes habitués à la malbouffe.
Selon les chercheurs, cette attirance pour la malbouffe résulterait donc des habitudes prises et n'aurait rien d'inné. Elle serait même modifiable.
Troquer la junk food pour la "healthy" food
En partant de ce principe, les scientifiques on fait participer 13 hommes et femmes obèses à leur étude. Huit de ces 13 participants ont suivi un régime alimentaire équilibré et élaboré par les chercheurs pendant 6 mois, et les autres n'ont rien suivi. Au bout de 6 mois, des analyses IRM ont montré que chez les individus ayant suivi le régime, des changements ont eu lieu dans les circuits de la récompense. Deux zones particulièrement impliquées dans le phénomène ont augmenté la sensibilité et l'appétence de ces participants récemment habitués à une nourriture faiblement calorique. Ils ont déclaré apprécier consommer cette nourriture tandis que leur attirance pour les produits caloriques a baissé. S'habituer à une nourriture saine pourrait donc nous pousser à la préférer à la junk food. La patience semblerait donc être le maître mot !
Les scientifiques précisent que des études complémentaires doivent être apportées, en impliquant plus de participants et en "étudiant d'avantage de zones du cerveau"
Les résultats ont été publiés dans la revue Nutrition and Diabetes