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Obésité : la progression ralentit
Le 17/10/2012 par Suzanne David
Les résultats de la 6ème édition de l’enquête nationale ObEpi-Roche viennent de sortir. Des résultats toujours aussi alarmants comportant cependant une réelle consolation: un ralentissement de la progression.
Depuis 1997, Roche réalise tous les 3 ans une enquête épidémiologique nationale de référence sur le surpoids et l'obésité au sein de la population adulte. L’étude incluant une analyse des facteurs socio-économiques, géographiques et générationnels mais aussi des impacts sur la santé est depuis sa création une source d'information précieuse pour le système de soins et la santé publique. La sixième édition d’ObÉpi, réalisée de janvier à mars 2012, sur plus de 25 714 adultes en France en collaboration avec l'Inserm, l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière et Kantar Health, vient de livrer ses résultats.
Un ralentissement de la progression de l’obésité
En 2012, l’obésité concerne 15% de la population adulte soit un peu moins de 7 millions de personnes. Pour rappel en 1997, ce chiffre était de « seulement » 8% soit 3,3 millions de personnes. Le poids moyen des Français s’est accru de 3,6kg tandis que leur tour de taille a pris 5,3cm. La bonne nouvelle au regard de l’étude réside dans le ralentissement de la progression de l’obésité, la prévalence de celle-ci passant de 14,5% à 15% entre 2009 et 2012. Le docteur Marie-Aline Charles explique « L’augmentation estimée entre 2009 et 2012 n’est que de 0,5 %, alors qu’elle avait toujours dépassé 1 % sur la période de 3 ans séparant deux études ObÉpi jusqu’à présent. On observe en parallèle un ralentissement de la progression de l’indice de masse corporelle et du tour de taille moyens. » Le surpoids touche quant à lui 32,3% des français adultes.
Les autres résultats majeurs : sexe, âge et région.
La prévalence de l’obésité est plus marqué chez les femmes, a plus fortement augmenté chez les jeunes et n’est pas homogène sur le territoire. 15,7% des femmes seraient obèses contre « seulement » 14,3% des hommes. « Depuis 2006, la prévalence de l’obésité qui était en 1997 voisine chez les hommes et les femmes est devenue significativement supérieure chez les femmes. La décélération s’observe cependant dans les deux sexes » souligne le docteur Charles. A noter aussi que la prévalence de l’obésité augmente avec l’âge passant de 5,4% pour les 18-24 ans à 19,5% pour les 55-64 ans. Mais la progression la plus forte concerne les jeunes de 18 à 24 ans justement (passant de 4% à 5,4%) avec une augmentation inquiétante de 35% en 3 ans. Signe que certes les populations adultes ont apparemment reçu le message des autorités sanitaires mais a priori pas les plus jeunes d’entre elles. Comme souvent l’enquête relève enfin de fortes disparités régionales avec la région Pays de Loire en meilleur élève (11,8%) et le Nord-Pas-De-Calais comme région la plus sévèrement touchée (21,3%). Plus généralement on observe un gradient croissant sud-nord et un autre est-ouest.
L’étude se conclut sur les risques de maladies cardio-vasculaires toujours plus marqués chez les personnes en surpoids.
Enquête déclarative réalisée auprès de 25 714 Français, âgés de plus de 18 ans, entre janvier et mars 2012 par Kantar Health à la demnde du laboratoire Roche.