L‘impact sur la santé du grignotage en question
En attendant les résultats à venir dans quelques années de l’étude Nutrinet Santé, on est bien en peine de données épidémiologiques concernant l’impact du grignotage sur la santé. On trouve aujourd’hui plus d’opinions que de faits établis.
Plus d’opinions négatives sur le grignotage que de chiffres avérés
Certes, les progressions parallèles du snacking et du surpoids ne sont probablement pas une coïncidence, mais il serait malhonnête d’accuser le grignotage d’être seul responsable de l’obésité, alors que l’évolution des modes de vie, la perte du savoir-faire culinaire, le coût élevé des produits frais et celui très accessible des aliments transformés, le manque d’activité physique, etc. jouent également un rôle.
Jusqu’à preuve du contraire, la seule conséquence indiscutablement imputable au grignotage est l’augmentation des caries, puisque la multiplication des prises alimentaires entraine l’augmentation des sécrétions acides qui attaquent l’émail.
Le grignotage : bon pour la santé ?
Pourtant, si fractionner ses repas va à l’encontre de notre tradition culinaire et de notre art de vivre, c’est une pratique très courante dans de nombreuses cultures, notamment asiatiques, dont le surpoids n’est pas la principale caractéristique ! Le grignotage pourrait-il être bon pour la santé ? C’est le cas du goûter sucré des enfants l’après-midi, mais aussi du casse-croûte matinal des ouvriers. Quant à l’apéritif, ce n’est pas la panacée pour la ligne, mais il s’agit d’un moment de convivialité utile au bien-être social dans notre culture, et donc au moins, bon… pour le moral !
Les séniors sont incités à multiplier les en-cas pour éviter la dénutrition, et les femmes enceintes mangent également plus souvent en fin de grossesse. Les enfants doivent se nourrir plus fréquemment que les adultes pour assurer leur croissance, les travailleurs physiques et les sportifs pour compenser leurs dépenses en énergie… Enfin, dans le cadre d’un programme minceur, on vous conseille de manger cinq fois par jour : en plus des trois repas classiques, vous avez droit à deux collations. Ces prises alimentaires fractionnées vous permettent d’avoir de l’énergie toute la journée, mais aussi d’apprendre à mieux distinguer la faim et la satiété, et à terme, de manger moins.