Grignoter, moi ? Jamais !
52 % des Français considèrent que manger entre les repas est « vraiment mauvais », et 81 %, que le grignotage peut être « source de problèmes pour la santé ». Pourtant, deux de nos compatriotes sur trois picorent en dehors des repas… Mais bien peu l’admettent ! Résultat de la culpabilité qui résulte d’une prise alimentaire perçue comme nocive pour la santé et la ligne, cette amnésie est également causée par la façon dont nous grignotons: rapide, debout voire en marchant, ou bien assis devant un écran, en tout cas l’esprit ailleurs.
Pour trouver un équilibre : commencer par sortir du déni
Contrairement à un repas pris en pleine conscience, dont on aurait savouré lentement chaque bouchée, le snacking tient du « pas vu, pas pris ». C’est d’abord ce déni qui rend le grignotage nocif : nous oublions de comptabiliser les calories apportées par ces en-cas, et n’adaptons pas la composition de nos repas en conséquence. L’addition excède le plus souvent largement nos besoins nutritionnels, et fait pencher la balance du côté du surpoids.
De plus, le grignotage, lorsqu’il fait l’objet d’un déni, devient un acte machinal, et les perceptions de la faim et de la satiété s’en trouvent brouillées. Des automatismes s’installent alors qui associent situations passives et prise alimentaire pour mieux faire écran aux tensions: je prends mon train, j’achète une barre chocolatée, je regarde la télé, je mange des chips, je consulte les résultats du foot sur internet, je bois une bière…
Assumer ses grignotages et adapter son alimentation
Pourtant, le grignotage peut être sans conséquence : pour cela, il faut d’abord qu’il réponde plutôt à un besoin physiologique ou à un appétit sensoriel, et non qu’il serve à pallier à un stress négatif. Et quand bien même cela serait, la bonne pratique consiste à apprécier en conscience ce moment de réconfort, plutôt que d’engloutir sans y penser. Enfin, il faudra adapter ses repas suivants, en mangeant moins et plus léger, et surtout, en attendant d’avoir à nouveau vraiment faim.