Brèves: l'actualité minceur et bien-être
Vous êtes en surpoids ? Votre assurance pourrait vous coûter plus cher !
Le 05/06/2013 par Lise Petit
En Belgique, les compagnies d’assurance ont changé leur mode de tarification concernant les assurances vie. Les prix augmenteraient en fonction de l’indice de masse corporelle (IMC) des assurés. Une tendance discriminatoire qui pourrait peut être un jour apparaître en France.
Les obèses victimes de discrimination
En effet, fini l’unique distinction homme / femme, désormais, le coût de votre assurance est calculé en fonction de votre poids. Depuis décembre 2012, le calcul des primes d’assurance aurait changé. Les personne obèses débourseraient plus que les autres. L’écart de la prime pour un couple “aux normes” et un couple en surpoids ou obèse irait jusqu’à 15%.
Pierre Baldewijns, du service promotion de la santé de la mutualité socialiste, “l’utilisation de l’IMC n’est pas indiqué puisqu’il pénalise un public, qui, le plus souvent, ne baigne pas dans l’aisance financière” il ajoute que si certains peuvent s’offrir une alimentation de qualité “il n’en va pas de même pour les bourses les plus pauvres”.
Pour lui, l’alimentation et l’activité physique sont très clairement liés au statut socio-économique. Et “les personnes obèses subissent déjà leur handicap au quotidien, inutile d’en rajouter. L’intégration de l’IMC dans le calcul des primes ne peut pas creuser les inégalités sociales.”
Les compagnies d’assurances se défendent
En tête de cette réforme, les assurances AG Insurance et AXA. ”Ce que les assureurs font, c’est tenter de cerner le risque au mieux pour que chaque assuré paie la prime liée au risque qui lui est propre”, explique Wauthier Robijns, porte-parole d’Assuralia.
Chez AG Insurance, “Le mode de vie sain ou non d’un candidat preneur d’assurance a un impact sur le risque de décès. C’est une réalité. C’est un peu comme définir la prime d’une assurance incendie pour une maison avec un toit de chaume et la même avec un toit d’ardoises. Le risque n’est pas le même.”
La mutualité socialiste indignée
La mutualité socialiste est indignée, elle voit à travers cette pratique une discrimination et une stigmatisation des personnes en surpoids. Elle pourrait même creuser encore plus les inégalités sociales de santé.
En effet, pour la mutualité socialiste Solidaris, “il ne suffit pas d’agiter la carotte ou le bâton pour amener les personnes à mieux contrôler leur alimentation et faire plus de sport. Les causes de l’obésité sont multiples et diverses.”
Cette décision des assurances nous donne l’occasion de rappeler que la lutte contre l’obésité nécessite une approche globale, basée sur la prévention et la solidarité.
Pour éviter de payer plus si ce n’est pas encore le cas, renseignez vous tout de suite en faisant votre bilan gratuit.