Le sucre permet d’accélérer l’accouchement de 76 minutes. C’est ce qui ressort d’une récente étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Sherbrooke au Québec. Actuellement, nous disposons de très peu de moyens pour réduire le temps de travail d’accouchement. Sachant que l’administration du glucose augmente les performances musculaires des grands sportifs, des chercheurs ont décidé d’appliquer ce principe au muscle utérin.

Du glucose pour accélérer le temps de travail

Les chercheurs ont menée plusieurs expériences auprès de 200 femmes qui accouchaient pour la première fois. Ces femmes ont été séparées en deux groupes. Le premier groupe a reçu par voie intraveineuse du sérum physiologique, tandis que le second s’est vu administrer la même chose mais avec du glucose ajouté.

Après avoir compilé les résultats de cette étude qui s’est échelonnée de janvier 2013 à novembre 2015, les chercheurs ont réalisé que les femmes auxquelles on avait donné du glucose avaient accouché, en moyenne, 76 minutes plus rapidement que celles qui n’en avaient pas reçu. Josianne Pare, professeur à l’Université de Sherbrook et auteure de l’étude nous en dit un peu plus :

« Nous avons constaté que la durée médiane du travail était de 76 minutes plus courte chez les femmes recevant du glucose. Il n’y avait pas de différence dans le mode d’accouchement (césarienne, forceps, etc.) ni dans les mesures de bien-être néonatal », explique Josianne.

« La supplémentation en glucose réduit donc considérablement la durée totale du travail sans augmenter le taux de complication. C’est une excellente nouvelle pour les femmes qui souffrent de travail induit », poursuit-elle.

Une bonne nouvelle

C’est un temps qui est clairement significatif pour les femmes enceintes (surtout s’il s’agit de leur premier accouchement). Une heure et quart de de moins en travail, cela fait une énorme différence pour la fatigue de la maman. Cette découverte scientifique permettrait également de réduire le taux de mortalité des jeunes mamans et de leurs nourrissons. En effet, « le travail prolongé lors de l’accouchement est une cause importante de morbidité maternelle et fœtale », ajoute Mme Pare.

Source
Etude de l’Université de Sherbrooke