Ces substances chimiques présentes dans un certain nombre de produits du quotidien sont suspectées d’avoir des effets néfastes sur la santé. Comment les éviter?

Un perturbateur endocrinien est donc défini comme une substance ou un mélange exogène modifiant la (les) fonction(s) du système endocrinien, et provoquant ainsi des effets nocifs sur l’organisme d’un être vivant, sur sa descendance ou sur des populations.

De manière générale, il s’agit de substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle qui peuvent interférer avec le fonctionnement des glandes endocrines, organes responsables de la sécrétion des hormones. Cette action peut passer par différentes voies.

Les perturbateurs endocriniens peuvent avoir trois modes d’action. Ils peuvent :

  • mimer l’action d’une hormone par leur structure moléculaire similaire à celle d’une hormone naturelle (comme le bisphénol A qui a des propriétés ostrogéniques) ;
  • bloquer l’action d’une hormone en saturant son récepteur ;
  • interférer avec l’action de l’hormone, comme les agents ignifuges bromés qui perturbent le fonctionnement des hormones thyroïdiennes.

Emballages alimentaires

Les emballages alimentaires, notamment ceux en plastique sont la première source de perturbateurs endocriniens. Parmi eux, les phtalates, qui se retrouvent dans les emballages alimentaires et peuvent migrer dans les aliments, surtout lors d’un passage au micro-onde.

Risques de surpoids, diabète

Des chercheurs ont mesuré le taux de BPA (bisphénol A) dans les urines de 2 838 enfants âgés de 6 ans à 19 ans et ont ensuite relevé leur poids.

Résultats : parmi les enfants ayant le taux de BPA le plus élevé, environ 22 % étaient obèses contre seulement 10 % chez ceux qui présentaient les niveaux les plus faibles. En d’autres termes, cela signifie que les enfants les plus exposés au BPA ont 2 fois plus de risque d’être obèses que les moins exposés.

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Cause de nombreuses maladies

Puisque le système hormonal régule la plupart des fonctions du corps humain, les PE ont des répercutions nombreuses sur la santé humaine – comme chez les animaux

De récentes études1 prouvent la mise en cause de ces PE (perturbateurs endocriniens) sur beaucoup de maladies comme : les cancers hormonaux-dépendants (prostate, testicule, sein), des perturbations du métabolisme (obésité́, diabète), des anomalies de l’appareil reproductif (diminution de la fertilité́, puberté́ précoce chez les filles), les problèmes cardiovasculaires mais aussi les troubles mentaux et du comportement (mémoire, mobilité́, attention).

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Les perturbateurs endocriniens toujours visibles chez plusieurs générations

Les chercheurs ont également remarqué que certains de ces effets sont toujours visibles chez 2 ou 3 générations successives, sans même que les sujets n’aient été́ eux-mêmes exposés directement aux perturbateurs endocriniens.

Cocktails Chimique

Les PE sont d’autant plus dangereux lorsqu’ils agissent à plusieurs en même temps. Chaque jour, vous ingérez des dizaines de PE différents, à travers la nourriture, les shampoings, les matériaux… Manger des fruits et légumes peut revenir à ingérer en moyenne les résidus de 20 pesticides PE différents.

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LE «TOP-10» DES FRUITS ET LÉGUMES LES PLUS «PERTURBATEURS»

  1. Laitue
  2. Tomate
  3. Concombre
  4. Pomme
  5. Poireaux
  6. Pêche
  7. Fraise
  8. Poire
  9. Raisin
  10. Poivron jaune

Comment se protéger des perturbateurs endocriniens ?

Malheureusement, on ne peut pas supprimer les perturbateurs endocriniens – du moins dans les conditions actuelles – mais on peut réduire fortement notre exposition.

Alimentation

  • N’achetez jamais de produits gras comme : huiles, sauces, margarines, plats préparés… contenues dans des emballages plastiques, ni en conserve ou cannette.
  • Préférez les boissons en bouteilles de verre qu’en cannettes. Seul le verre est sûr.
  • Pour ce qui est de l’eau en bouteille plastiques, éviter celles estampillés 3 (PVC), 6 (polystyrène), 7 (polycarbonates) sur le fond et choisir plutôt les bouteilles estampillées 4 et 5.
  • Évitez de consommer de « grands » poissons prédateurs comme : le requin, l’espadon, le mérou… ils sont trop « pollués ». Réduire la consommation à une fois par semaine pas plus. Les femmes enceintes et les enfants ne doivent pas en consommer.
  • Préférez les petits poissons gras comme : le hareng, maquereau, sardine, anchois non salé, qui sont riches en oméga-3 et beaucoup moins pollués.
  • Ne jamais consommer de foies ou d’abats de bêtes non biologiques et leurs dérivés (foie gras, pâtés, …)
  • Optez pour des produits bio. Les trois produits non bio les plus riches en perturbateurs endocriniens sont les laitues, les tomates, les concombres.
  • Certaines poêles adhésives peuvent relarguer des perturbateurs endocriniens.

Médicaments et Cosmétiques

  • N’achetez pas de cosmétiques contenant des parabènes.
  • Évitez les médicaments gastro-résistants.
  • Ne prenez pas de médicaments contenant du toluène – aussi reprotoxique -, en particulier plusieurs présentations courantes en France de vitamine D.
  • Évitez également les crèmes et huiles solaires non bio
  • L’acétone qui sert à dissoudre les vernis à ongles est un dérivé benzénique.

Source :

1 : The impacts of endocrine disrupters