Après le succès du quinoa, le teff est la nouvelle vedette gastronomique. Très riche en fibres, sans gluten et facile à digérer, cette céréale originaire de l’Éthiopie et d’Érythrée est également une excellente source de calcium. De nombreuses célébrités ont commencé à l’utiliser pour perdre du poids et les coureurs athlétiques Éthiopiens en consomment quotidiennement.

Les origines du Teff

Cultivée en Afrique du Nord-Est et dans le Sud-Ouest de l’Arabie depuis, l’arrivée de cette ancienne céréale dans la cuisine occidentale est favorable à une époque où les intolérances alimentaires se multiplient.

Les Ethiopiens ont cultivé le teff sur ces terres, pendant des milliers d’années. Cette graine, ultra-résistante, est capable de pousser en plaine et jusqu’à 3 000 mètres d’altitude. Dans un climat sec ou sous des trombes d’eau, elle est particulièrement adaptée à la géographie éthiopienne et ses hauts-plateaux.

Les grains hyper nutritifs du teff sont si petits qu’ils sont confondus avec une espèce de farine ou ressemblent même aux graines de pavot. Les Éthiopiens lui consacrent 20 % de leurs terres cultivables et le consomment surtout sous forme d’injera, des crêpes qui constituent la base de l’alimentation locale.

Pourquoi le teff est-il officiellement considéré un super-aliment ?

Il s’agit d’un des aliments qu’il faudrait toujours inclure dans notre alimentation grâce à sa haute valeur nutritionnelle. Tout comme le quinoa, Il est naturellement sans gluten.

Il contient une grande quantité d’acides aminés, 11% de protéines (13 g pour 100 g), 80% de glucides complexes, et seulement 3% de matières grasses. Le teff est aussi une excellente source de minéraux, comme le fer, le calcium (180 mg pour 100 g) et le potassium. Sa valeur glycémique est faible, ce qui rend cette céréale idéale pour les diabétiques.

Le teff peut être consommé par les personnes de tous âges sans restriction. À libération lente, il est recommandé pour les personnes souffrant de troubles d’absorption intestinale dus à une intolérance au gluten. Les fibres résistantes (8 g pour 100 g) du teff favorisent la digestion, régulent les niveaux de sucre dans le sang et permettent de mieux contrôler le poids.

Pour avoir une idée précise de sa richesse en minéraux, une tasse de teff cuit fournit autant de calcium qu’une demi-tasse d’épinards cuits. 100 g de teff couvrent 5,4 % de nos besoins en Calcium (900 mg/jour)

Le teff est-il nutritionnellement plus intéressant que le quinoa ?

Pour certains, le teff a clairement quelques atouts pour détrôner le quinoa, la « graine d’or » des Andes. Du point de vue calorique, les deux céréales se ressemblent beaucoup, car elles affichent environ 400 calories pour 100 g. Ils sont tous les deux riches en protéines : le teff possède 12 g et le quinoa 14 g.

Le teff est fortement supérieur au quinoa pour son contenu de calcium et de fer : pour 100 g de teff, il y a 180 mg de calcium, et 7,63 de fer. Par contre, dans 100 g de quinoa le niveau est plus faible, avec seulement 47 mg de calcium et 4,75 mg de fer.

Comment utiliser le teff en cuisine ?

Dans quelques pays africains, le teff est utilisé comme une farine pour préparer le pain mou appelé Ingéra. Il s’agit d’une espèce de galette consommée presque à tous les repas et très apprécié par son goût léger à la noix.

Contrairement au quinoa, le teff n’est pas un aliment à utiliser comme des pâtes ou du riz. La taille de la graine bien plus réduite, fait que le teff est plus facilement utilisable comme farine pour le pain, les pâtes, ou pour remplacer la farine blanche classique. Il est parfait pour épaissir les sauces et les ragoûts.

Acheté en grain, il peut être consommé cru, au même titre que les noix et les graines, ou cuit, mélangé en salades. Sinon, cuisiné en porridge, le teff représente un petit déjeuner nutritif, surtout s’il est associé à des fruits frais.

Où acheter du teff ?

La versatilité de cet aliment gagne en popularité en Europe, dont l’Espagne est le plus grand exportateur. En France on le trouve dans les marchés bios, dans les épiceries ethniques ou sur les sites Internet, à un coût moyen de 5 euros par kilo.

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