Le sucre favorise l’obésité, le diabète, l’hypertension et augmente les risques d’infarctus et de cancer du sein, jusqu’ ici rien de nouveau. Mais une nouvelle étude américaine vient prouver que le sucre est aussi responsable d’altérations dans le cerveau, en interférant avec l’humeur, avec les capacités intellectuelles et avec la mémoire.
On entend depuis longtemps qu’il faut limiter notre consommation de produits sucrés, mais on continue naïvement à manger du pain blanc et des céréales raffinés comme le riz blanc et les pâtes. Mais selon cette étude, ce ne sont pas les meilleurs aliments pour nous remonter le moral.
Ménopause, sucre et dépression
Les chercheurs américains ont observé dans l’université de Columbia aux États-Unis, 70 000 femmes ménopausées durant trois ans, pour comprendre le lien entre la nourriture manufacturée et la dépression.
Les résultats ont montré une relation évidente entre une alimentation riche en glucides raffinés à index glycémique élevé et risque de dépression : plus on en mange, plus notre humeur se détériore.
Curieusement, les chercheurs ont également découvert que certains aliments diminuaient les risques de dépression, comme par exemple les fibres, les grains entiers, fruits entiers, les légumes et le lactose.
Comment expliquent-ils ces résultats ?
Premièrement, l’excès de sucres et de céréales raffinés semble augmenter les risques d’inflammation cérébrale, ce qui pourrait causer la dépression. Plus l’index glycémique d’un aliment est élevé, plus le niveau de sucre dans le sang augmente rapidement. Cela provoque alors une réponse hormonale immédiate (via l’insuline) dans le corps pour réduire ce niveau de sucre.
Cette chute de sucre dans le sang accentue alors, les sautes d’humeur, la fatigue, l’irritabilité et d’autres symptômes comme la dépression.
Quelles sont les personnes concernées ?
Outre les femmes ménopausées soumises à l’étude, il est fort probable que tout le monde soit concerné. Effectivement, d’autres études ont déjà prouvé le lien nocif entre la consommation de sucre, l’anxiété et la dépression chez les adolescents.
Selon les chercheurs, la prévention est une bonne solution, mais il est difficile et délicat de conseiller aux personnes traversant une dépression, de supprimer ces aliments nocifs. Ils insistent sur le fait que cela a un impact important sur notre humeur, notre bien-être et notre vitalité.
En conclusion, voici les recommandations des chercheurs
Cette nouvelle étude nous invite à considérer l’apport de sucre dans son ensemble, en fonction de la charge glycémique des aliments, et pas seulement les aliments au goût sucré.
Pour réduire ces aliments de notre quotidien, on doit immédiatement limiter les boissons sucrées (sodas, jus de fruits…), les sucreries et les desserts. Le plus simple reste de prendre l’habitude de manger du pain complet, du riz et pâtes semi-complets ou complets.
Le plus important c’est d’éviter les sucres cachés de l’alimentation industrielle, qui représentent les trois quarts de notre consommation : plats préparés, surgelés, conserves, sauces, soupes, charcuterie, biscottes…