La journée de repos est le jalon classique de tout programme d’entrainement. Mais est-elle vraiment indispensable ? Dans certains cas : non. Voyons comment contourner ce problème.
Une journée de repos : le principe de base
Un effort physique a pour conséquence de rompre certaines fibres musculaires. La journée de repos a pour objectif de permettre à l’organisme de régénérer ses lésions (et c’est la raison pour laquelle un muscle souvent sollicité va augmenter de taille, par un processus d’adaptation à l’effort. C’est la théorie des microtraumatismes.)
Les amateurs de musculation font souvent une journée d’exercice pour le haut du corps suivie d’un journée pour le bas du corps afin de permettre aux bras de se reposer quand les jambes travaillent.
Les passionné de running ne peuvent pas utiliser le même subterfuge. Aussi les plus chevronnés alternent une journée d’exercice intense (course en côte ou fractionnés) avec une journée de footing léger.
Trop d’exercice : quels risques ?
Des exercices trop intenses et trop répétés ne laissent pas à l’organisme le temps de reconstruire ces microtraumatismes. Ils s’accumulent jusqu’à la tendinite voire une inflammation globale appelée aussi « surentrainement » et qui se traduit par des symptômes proches de la grippe : fatigue, sommeil agité, mal de crâne etc…
Le risque de tendinite n’est pas non plus exclure. Il s’agit d’une inflammation des tendons sous l’effet d’une charge de travail trop importante. Seul le repos peut alors soulager la douleur ainsi qu’une alimentation anti-inflammation adaptée riche en fibre, en vitamines.
Pourquoi attendre 48 heures ?
Après tout, 12 ou 16 heures pourraient largement suffire non ? Pas toujours.
Un phénomène appelé « fatigue musculaire retardée » peut donner l’impression d’être en pleine forme après une nuit de sommeil, alors que la fatigue réelle ne se produira que le sur-lendemain. Voilà pourquoi un délais de 24 heures est une sécurité nécessaire entre 2 séances de forte intensité.
Journée de repos VS journée de récupération
Une journée de repos ne signifie pas forcément de ne plus rien faire. En réalité, le terme désigne plus une journée de récupération. Cette récupération peut inclure un petit footing, des étirements voire même une activité similaire mais de moindre intensité dans le but de décontracter les muscles.
A chaque sportif son profil de repos
Un athlète professionnel pourra aisément enchaîner 5 jours d’exercice physique d’intensité variable pour la bonne raison qu’il y est habitué (même si pour un observateur extérieur ses exercices semble de forte intensité, un niveau d’intensité jugé facile par l’athlète semblera extraordinaire pour l’amateur).
Pour le commun des sportifs, il en va de même. Tout dépend donc de l’intensité et du type d’effort. Il est aisé de faire 1 Km de natation le lundi puis 5 Km de course à pied de faible intensité le lendemain si vous avez l’habitude de faire 2 Km de nage et de courir 10 km par exemple. Un sport qui implique plus de traumatismes physiques (sports de contacts ou d’accélération rapide) sera harmonieusement complété par une activité douce tel que du yoga, de la natation ou de la marche, même dès le lendemain.
La meilleure approche consiste finalement à y aller progressivement pour juger de son état de fatigue globale et à savoir juger de l’intensité relative de ses efforts.