Si les sucres libres contribuent en moyenne à 9,5 % de l’apport énergétique des adultes français, 41 % des adultes dépassent le seuil de recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de 10% de l’apport énergétique journalier.

Les sucres « libres » sont définis comme les sucres ajoutés aux aliments et aux boissons, ainsi que les sucres naturellement présents dans le miel, les sirops, les jus de fruits et les concentrés de fruits.

Des chercheurs français ont mené une étude en analysant les données issues de l’enquête nationale de consommation alimentaire INCA. Ces données concernent spécifiquement la consommation de sucres libres en France. Ces résultats ont de quoi alerter les nutritionnistes hexagonaux.

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Que la recommandation de l’OMS soit suivie ou non, les principales sources de sucres libres sont :

  • Les produits sucrés (61 à 68 % des apports en sucres libres via par ordre décroissant d’importance : gâteaux et pâtisseries, sucre, miel, confiture, pâte à tartiner, confiseries, chocolat, biscuits, desserts laitiers et entremets, viennoiseries) ;
  • Les boissons (15 à 27 % des sucres libres via les sodas et jus de fruits) ;
  • Et dans une moindre mesure les produits laitiers (6 à 7 % des sucres libres via les yaourts sucrés/aromatisés/aux fruits et laits aromatisés)

Une autre observation intéressante : les trop grands consommateurs de sucres libres avaient, par ailleurs, des apports énergétiques supérieurs aux autres, notamment en dehors des repas.

« Leur alimentation était de moindre qualité nutritionnelle (plus dense en énergie et moins riche en nutriments essentiels) parce qu’ils consommaient non seulement plus de produits sucrés et de boissons sucrées mais aussi moins de fruits et de légumes », notent-ils.

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Booster la qualité nutritionnelle

La nutritionniste Nicole Darmon, principale auteure de ces travaux, a utilisé une méthode de modélisation qui lui a permis d’identifier les changements alimentaires individuels qui permettraient à chaque personne de se conformer à la recommandation de l’OMS sur les sucres libres.

En identifiants ces changements, cela permet de les changer tout en respectant simultanément les 32 autres recommandations nutritionnelles (macronutriments, fibres, vitamines, minéraux…)

« La qualité nutritionnelle de l’alimentation des Français peut être optimisée par une augmentation des quantités de fruits frais, légumes, féculents, yaourts nature, eau et boissons chaudes et une diminution des quantités de viande, de plats composés, de fromage », commente-t-elle.

SAVIEZ-VOUS

Les études INCA constituent un des outils indispensables à l’évaluation du risque et fournissent à un moment donné une photographie des habitudes de consommations alimentaires de la population française métropolitaine. Les études INCA sont réalisées tous les 7 ans (INCA1 en 1998-99, INCA2 en 2006-07). De nombreuses équipes de recherche d’organismes tels que l’Inra ou l’INSERM, et plusieurs équipes universitaires notamment européennes, ont exploité l’étude INCA2 à des fins de recherche sur l’alimentation.

Pour les trop forts consommateurs de sucres libres (avec plus de 10% de l’apport énergétique sous forme de sucres libres) : produits sucrés : 48g de sucres libres g/jour ; boissons : 21 g/j ; produits laitiers : 5g/j. Pour les autres consommateurs (en dessous des 10%) : produits sucrés : 23g de sucres libres g/jour ; boissons : 5 g/j ; produits laitiers : 2,5g/j.

Source de l’étude