Le cancer du sein, un des cancers le plus meurtrier en Europe, a fait l’objet d’une multitude de recherches scientifiques ces dernières années. Une étude très récente, qui a été publiée dans la revue Cancer de l’American Cancer Society, offre un nouvel espoir pour toutes  les femmes souffrant d’un cancer du sein. Les résultats ont démontré que la consommation régulière du soja pourrait augmenter les chances de survie.

Le rôle du soja et de ses isoflavones dans le cancer du sein

Le lien entre le soja et le cancer du sein a été sujet à controverse. De précédentes études ont affirmé que les propriétés du soja proches de celles de l’œstrogène, entraînaient justement la propagation des cellules cancéreuses. Maintenant, les chercheurs ont voulu déterminer si le soja pouvait effectivemment augmenter l’efficacité des thérapies hormonales et réduire ou pas le risque de mortalité chez les femmes touchées par la maladie.

D’après les nouveaux travaux des chercheurs de l’université Tufts dans le Massachussetts (Etats-Unis), ce sont les isoflavones contenues dans le soja, qui permettent de mimer l’action des oestrogènes. Par conséquent, ceux-ci peuvent améliorer le pronostic vital des femmes atteintes agressivement par le cancer du sein.

Une mortalité réduite de 21%. Comment ?

Cette fois, les chercheurs ont analysés pendant 9 ans, la relation entre les isoflavones provenant de l’alimentation et l’incidence du décès, chez 6.235 femmes atteintes par un cancer du sein. Les résultats ont démontré clairement, que les femmes qui ont consommé des quantités plus élevées de soja, ont vu leur risque de mortalité réduit de 21%, comparativement aux participantes qui ont consommé de faibles quantités.

L’effet protecteur des produits alimentaires à base de soja s’est révélé plus efficace sur les tumeurs qui ne peuvent pas être traitées par hormonothérapie. Donc, cette réduction de la mortalité se présente limitée aux patientes ayant des tumeurs négatives aux récepteurs hormonaux et aux femmes non traitées par anti-œstrogène.

Contrairement à de précédentes recherches, une consommation importante d’isoflavones de soja ne semble donc pas associée à une plus grande mortalité chez les femmes recevant une thérapie hormonale.

Les conclusions et les recommandations

Environ 20% des cas de cancer du sein concernent des cancers non hormono-dépendants. Ce type de cancer est plus agressif et son taux de survie est inférieur en comparaison au type de cancer hormono-dépendant.

Pour augmenter les chances de survie, les chercheurs encouragent donc les femmes cancéreuses de consommer du soja, en complément d’une activité physique régulière, une alimentation équilibrée, une consommation d’alcool restreinte, l’arrêt du tabac et la gestion du stress.

En conclusion, il y a plus de chances de survie chez les patientes consommant plus d’isoflavones  des produits naturels et non des suppléments à base d’isoflavones. Il est donc déconseillé de prendre des compléments alimentaires qui contiennent des phytoestrogènes purs (l’une des composants du soja) aux femmes malades ou aux femmes ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancer du sein.

Source: http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/cncr.30615/abstract;jsessionid=384B7330AD31ED48089A9204CA121620.f04t04

Source: Cancer March 6, 2017 DOI: 10.1002/cncr.30615 Dietary Isoflavone Intake and All-Cause Mortality in Breast Cancer Survivors: the Breast Cancer Family Registry