La coloration végétale est à la mode depuis peu. Saine, naturelle, elle est connue pour respecter le cheveu et le cuir chevelu et l’embellir à long terme. Mais est-elle vraiment efficace comme les colorations habituelles ? Quels sont réellement les effets sur les cheveux ? Nous répondons à toutes vos questions.

De nos jours, la coloration végétale attire de plus en plus de consommatrices à la recherche de produits bios et sains. Il suffit de regarder autour de soi et de voir les très nombreux produits pour les cheveux affichant des formules comme : sans parabènes, sans sulfates, sans silicone…

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Mais pourquoi s’intéresser à la coloration végétale ?

La plupart des produits que nous trouvons dans les grandes surfaces comportent des produits néfastes à notre organisme et cuir chevelu. Le silicone par exemple, agit comme une sorte de gaine qui entoure et étouffe le cheveu. Il agit comme un cache-misère : le cheveu étouffe et n’est pas en forme.

Dépourvue de substances toxiques, elle respecte l’écosystème des cheveux. Elle ne les oxyde pas (elle ne contient pas d’eau oxygénée qui éclaircit), ne modifie pas leur structure chimique et reste à la surface de la fibre. Elle est très bien tolérée par le cuir chevelu : les risques de sensibilisation et les réactions allergiques (eczéma, démangeaisons, rougeurs dans la nuque, picotements…) sont quasi nuls. Les cheveux très fragilisés ou endommagés peuvent l’utiliser, les personnes ayant subi des traitements de chimiothérapie aussi.

La coloration végétale permet-elle autant de choix de couleur que la coloration « chimique » ?

À la base de cette coloration : le henné. C’est une plante qui ne colore pas au naturel et donc, doit être mélangée à d’autres plantes qui colorent. En fait, c’est le henné qui s’accroche au cheveu et ce sont les plantes tinctoriales qui vont donner la couleur.

Mais peut-on obtenir les mêmes colories ? « Pas vraiment et il est notamment impossible d’éclaircir car la plante n’oxyde pas le cheveu. » explique Nicolas, fondateur d’un des premiers salons de coiffure végétale. « Donc pas de platine possible ni de balayage « classique ». Mais on peut éclaircir visuellement en « entourant » les cheveux d’un filtre plus clair » détaille le coloriste-coiffeur.

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Les limites de la coloration végétale

Son temps de pose est plus long. C’est un des petits inconvénients, elle peut donc être plus contraignante à réaliser pour certains. Dans la semaine qui suit, vous pouvez retrouver des traces de pigments végétaux sur votre oreiller ou votre serviette, la couleur dégorge lors des premiers shampoings, comme de nombreuses colorations. Mais pas de soucis, ces traces partent au lavage.

La coloration végétale ne permet pas d’obtenir exactement la couleur que l’on veut, même en salon. Cette dernière ne peut pas éclaircir les cheveux car c’est impossible sans oxydation.

Le plus de la coloration végétale ?

Contrairement aux idées reçues, cette coloration naturelle est durable. Elle évolue bien dans le temps, même après un séjour à la mer (pas d’effet « paille » au retour) et se patine joliment. Il n’y a jamais d’uniformité de couleur puisque la nouvelle couleur se pose sur le cheveu : on garde ainsi le camaïeu naturel (cheveux éclaircis au soleil, cheveux blancs, etc.). Par exemple, une femme aux cheveux blonds présentant quelques cheveux blancs va avoir un effet balayage naturel.

Avec la coloration végétale, pas d’effet racine non plus, la couleur s’estompe uniformément, au fur et à mesure. Et bien évidemment, elle couvre de manière efficace les cheveux blancs.

Comment la faire chez soi ?

  • Si vous avez fait une permanente ou abusé des colorations chimiques, patientez au moins six semaines, pour « nettoyer » le cheveu.
  • Testez la couleur la veille. Faites un essai sur une mèche, la plus claire ou la plus grise. Ce test vous indiquera le temps de pose idéal.
  • Comme toute coloration, protégez-vous. Appliquez une crème grasse sur le contour du visage et posez une bande de coton. Posez une serviette sur vos épaules et mettez des gants en plastique.
  • Appliquez la couleur au pinceau et n’utilisez ni ne démêlant, ni soin capillaire avant, la couleur prendrait moins bien.
  • Enveloppez ensuite vos cheveux avec un film alimentaire (surtout pas de papier alu) puis couvrez avec une charlotte en plastique et une serviette-éponge enroulée autour pour conserver la chaleur.
  • Laissez poser trente minutes à deux heures, selon le résultat recherché (reflets légers ou plus affirmés) et la nature de vos cheveux (temps de pose plus long pour des cheveux foncés ou épais). Les éventuelles taches sur la peau partent très bien au lavage.
  • Rincez vos cheveux jusqu’à ce que l’eau soit claire et terminez pour resserrer les écailles.
  • N’utilisez pas de shampoing dans les douze heures qui suivent. C’est le temps nécessaire pour que la coloration se fixe au contact de l’oxygène.
  • Privilégiez les shampoings au pH neutre, en terminant par un rinçage au vinaigre de cidre blanc pour fixer la couleur.

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Il est temps de se mettre au bio et naturel, qu’attendez-vous ?